Ils ne comprendront jamais rien !

Ce qui pourrait être un mini-traité d’économie politique appliquée où bon sens et logique ne font qu’un

Posté par ATB le 5 mai 2014

Prélude 

Le texte qui suit pourrait être un mini-traité d’économie politique appliquée où bon sens et logique ne font qu’un. De lecture aisée, il s’adresse tant aux spécialistes qu’aux néophytes que la crise financière et la prospérité de nos pays ne laissent pas indifférents. Passionné par le sujet, j’ai souvent dit qu’aujourd’hui, si l’on ne me parlait pas d’économie, la conversation ne m’intéresserait pas et donc mon interlocuteur potentiel n’aurait plus qu’à passer son chemin. 

Mais lorsque l’auteur m’a parlé d’évoquer ces sujets qui me sont chers dans un texte qui se voudrait un plaidoyer à caractère pamphlétaire, j’ai immédiatement été conquis. Etant comme un réservoir débordant d’idées, l’auteur savait déjà de quels thèmes il allait traiter plus particulièrement. Ensuite nous avons beaucoup parlé et échangé nos opinions et nos constats basés sur nos expériences respectives. Cet exercice lui a permis de tester son approche, ses arguments et les questions en suspens. 

En effet, nous nous trouvons face à un mur, celui des élites politiques et médiatiques qui empêchent tout débat ou les rend stériles, celui d’un monde politique exténué dont les recettes économiques sont périmées, et celui des media dont la mission n’est plus d’informer mais d’imposer une pensée unique rigide et coincée, confisquant toute réflexion hors-normes, supprimant toute culture politique et économique et aliénant des générations entières d’Européens. 

Il faut espérer que ce texte aidera le lecteur à chercher des solutions hors des idées reçues véhiculées par la pensée unique, rance et éculée. L’auteur lance un appel face à une classe politique qui ne veut rien comprendre, incapable de se remettre en question un seul instant. Pourtant il est temps que les choses changent. La social-démocratie a vécu. La survie et la prospérité de notre civilisation sont en danger. L’économie joue ici un rôle clé afin de réformer en profondeur un modèle social dont aucun continent ne veut car devenu caduque. 

L’analyse qui suit apporte un éclairage rafraîchissant car elle pointe du doigt les vrais problèmes de fond, en fournit une explication claire et foisonne d’exemples concrets. L’auteur explicite les non-dits et décode avec brio les manipulations de la machine infernale que sont devenus l’Etat et ses serviteurs les plus dociles. 

Enfin, cette analyse est aussi féconde car les thèmes évoqués ici pourront être développés à leur tour afin d’enrichir le travail des idées. Rien n’est jamais acquis ou figé pour de bon. Quoi qu’il en soit, j’espère que ce texte va vous passionner.

Guy Legamech  

Préambule

Il n’y a rien que je n’aime plus que la liberté, rien que je n’aime moins que la bêtise, la contrainte et le dogme.

« Dans son formidable livre, la 7e dimension, Guy Millière montre très bien, dès les premières pages qui se lisent comme un roman, que l’homme – et le Français n’échappe certainement pas à cette règle – est essentiellement un créateur, un bâtisseur, et que pour qu’il crée et bâtisse, il faut qu’il se sente libre, dégagé des contraintes, confiant dans son environnement et dans la garantie qu’il profitera du fruit de sa création. Le chômage est le résultat des blocages, des restrictions, des tracasseries et des freins mis en place par le gouvernement et qui pétrifient les créateurs de richesses – où les font fuir ». (Source JPG, Dreuz.info

En effet, je l’ai déjà expliqué souvent, seule une politique économique intelligente et saine en adéquation avec la nature humaine apporte croissance et emplois : « la liberté génère les richesses pour tous, la contrainte, les charges et les taxes entrainent la pauvreté généralisée ».L’Europe qui est un véritable point noir économique dans le monde civilisé démontre tous les jours son échec

En juin 2012 j’écrivais un texte sur le G20 et j’en avais conclu que l’Europe était à la traine des pays du G20 en matière de liberté fiscale, de croissance, d’emplois, de dépenses publiques et de déficits…Les choses sont-elles changées depuis, je ne crois pas et pourtant nos politiciens voudraient encore nous donner les leçons ! 

Mais comme l’Europe est aveugle, sourde et stupide, elle persévère dans une voie identique, celle qui la maintient dans le déclin, l’insuccès, la récession, celle aussi qui fait fuir les riches et arriver les pauvres par centaines de milliers. Ah, qu’il est bon également d’attendre la sortie de la « crise » par le réveil des autres nations  (croissance de leur PIB pour gonfler le nôtre) !!!

Je défends cette thèse (que je démontre !) très abondement sur mon site et mes doigts n’en peuvent plus de taper inlassablement sur un clavier qui s’époumone dans le vide, il faut bien le dire aussi. Mais au-delà de cette théorie (empirique et non constructiviste), il y a aussi mon expérience personnelle d’entrepreneur qui confirme cet état des choses. J’ai, comme on le sait et avec d’autres, créé des centaines d’emplois, mais les gens préfèrent voter pour des gens sans expérience réelle et sans formation sérieuse.

C’est comme ça, mais on ne peut pas leur en vouloir, le monde politique constitué de ceux que j’évoquais plus haut, fait tout pour interdire l’accès au pouvoir de ceux qui ne sortent pas de leurs rangs, ceux des partis traditionnels ou accourent les gens dogmatiques, ignorants et bornés. Quand ils ne le sont pas, ils le deviennent au nom du consensus du dogme. 

Qui sont les entrepreneurs (ce qui est mon cas) également formés en économie (ce qui est aussi mon cas) présents au gouvernement ? Il n’y en a pas ! Et en politique en général alors ? Il n’y en a pas davantage, ou peut être un ou deux perdus dans une masse d’ignorants doctrinaires et qui n’accèdent jamais aux postes importants. En politique on est au mieux avocat raté (ils n’ont jamais fait de carrière réelle et sont en politique depuis la fin de leurs études), sociologue, politologue, professeur de lycées en langues ou même rien du tout. Oui, je sais, il y a bien, de temps en temps, une exception, hélas, une hirondelle ne fait pas le printemps ! Conséquence, nous sombrons toujours plus dans la bêtise, l’échec et l’utopie.

Entreprendre c’est d’abord un risque  et la prise de risque doit être payante pour valoir la peine. Les politiciens ne prennent aucun risque, ils font peser le risque sur les autres pour ensuite leur voler le produit de leurs succès. Quand on entreprend en Europe, en cas de succès on partage avec l’Etat en lui abandonnant la « part du lion », mais quand on doit faire face à un échec, on l’assumera seul, voilà la belle notion d’équité que l’Etat propage et applique aux autres.

Être un chef d’entreprise c’est tout connaitre, tout maitriser, il faut être le meneur de tout et de tout le monde, il faut bondir de tous les côtés et rebondir face à tous les aléas, par nature imprévisibles, nombreux, diversifiés et lourds de conséquences quand on se trompe dans ses choix. Pour faire face à tout ça, il faut des marges, de la souplesse (facilités d’embaucher et de licencier, même si, par principe on ne vire jamais par plaisir, mais par nécessité) de la liberté, de l’audace, du courage, de l’intelligence, du sang-froid, mais il faut surtout GAGNER DE L’ARGENT, car sans fric, rien n’est possible. Chaque mois, il faut faire face à des frais exceptionnels (il y en a toujours !!!), l’absentéisme (justifié ou non !) et la variation de son chiffre d’affaires. Ceux, de gauche ou de droite (il n’y a pas de vraie droite en Europe) qui n’ont jamais rien entrepris, ne comprendront jamais rien à la réalité qui se cache derrière l’entreprise ou le fait d’entreprendre. Pour eux ce n’est même pas une idée qu’ils ont réussi à conceptualiser. Ils ne savent ni de quoi ils parlent, ni même à quoi ils devraient penser pour commencer à comprendre !

Je vous l’accorde, tout cela est incompréhensible pour un esprit bien fait, hélas, ce qui compte n’est finalement pas ce qui fonctionne mais uniquement ce qui rapporte aux élus et à leurs valets. La démocratie est pourrie, elle a été dévoyée depuis longtemps par de cupides petits personnages soucieux de leur minuscule intérêt.

Le monde politique parle d’entreprise et de croissance mais il fait exactement l’inverse de ce qu’il conviendrait qu’il fasse.« Faites comme je dis mais pas comme je fais »  pourrait être sa devise ! 

L’état d’esprit actuel de nos politiciens, ces analphabètes-économiques, n’a pas changé malgré quelques aimables paroles commandées par la conjoncture. Il y a trente ans, c’était déjà la même chose. A l’époque nous employions près de 50 personnes à Bruxelles et une vingtaine à Paris. Les employeurs étaient regardés comme de « dangereux » marginaux, des profiteurs, des petits malins, des fraudeurs ou même des renégats.

Oui, je dis bien des renégats, c’est-à-dire des traitres à leur pays parce que toujours présumés d’office comme inciviques pour manque de « courage fiscal », ce concept imbécile au nom duquel une minorité de gens efficaces devrait être plumés comme des dindons pour satisfaire la démagogie du clan des dirigeants.

Nous devions donner des emplois, créer la croissance du pays, mais il fallait se taire, investir à nos frais et à nos risques(bien sûr) et, choisir également la « voie la plus imposée ». 

Bref, on devait se laisser dépouiller et dire merci. Très peu pour moi, je n’ajouterai qu’un mot, salut la compagnie ou aussi et comme on dit chez moi, en Flandre Occidentale : « salut en de kost, en de wind van achter » (c’est aux politiques que je m’adresse. En français on dira plutôt : Casse-toi et que le vent t’emporte (et ne t’y ramène pas)) !

Croyez-moi, j’en ai vu et entendu de toutes les couleurs à l’époque, alors maintenant que la Belgique se débrouille sans moi,il y a longtemps que j’ai décidé de faire la grève des emplois. 

Je ne veux plus rien entreprendre sur ces terres ingrates gérées par ces vils ignorants, cupides et récidivants. Ces « gens qui savent mieux que nous » n’ont qu’à créer les entreprises à notre place, eh oui, je ne suis pas le seul entrepreneur à appliquer ce principe, celui de renoncer, seulement, comme nous ne faisons pas de publicité, personne n’en parlera jamais ! Si l’on n’entreprend on part sous d’autres cieux plus cléments, c’est un fait et c’est bien fait pour eux. Il ne leur restera plus qu’à ériger des murs pour nous empêcher de partir ou à imaginer des lois pour nous spolier toujours davantage en amont, mais je le sais, ils le font déjà, ces projets sont une partie de leurs « pistes », ces pistes qu’ils aiment tant et qu’ils chérissent quand il s’agit de nous déposséder de tout !

La Belgique (et l’Europe) n’est pas en croissance nulle ou molle, elle est en décroissance, les chiffres qu’on vous sert vous mentent, j’y reviendrai plus loin !

Aujourd’hui, je n’ai plus rien à perdre, alors je dis tout haut et j’écris aussi, ce que j’aurais pu dire et écrire il y a très longtemps. C’est vrai, la situation s’est aggravée, mais le ver était déjà largement dans le fruit et l’âme de notre civilisation était aussi très significativement pervertie. Après la seconde guerre mondiale, il était même de bon ton à être communiste. La droite a été diabolisée sous le prétexte que l’extrême droite était responsable du désastre. Or l’extrême-droite vient du socialisme, donc de la gauche, elle ne vient pas de la droite libérale. Bref on a fait un amalgame de tout parce que certains y trouvaient leur avantage, les communistes et leurs alliés (nous !). C’est un comble.

Contrairement à beaucoup (sans doute) je pense qu’on n’est jamais véritablement sorti de cette vénération pour la gauche ou l’extrême gauche en Europe, d’ailleurs l’immense majorité des médias est à gauche, les syndicats le sont aussi et les « experts économiques » (ceux à qui les médias de gauche -tous- prêtent l’oreille) virent maintenant à gauche également (voir chapitre IV). Tout est mis au service du dogme et du consensus mou qui l’entoure.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que les idées libérales soient incomprises quand elles ne sont déjà pas apprises !

Notre monde est composé d’ignorants dogmatiques, alors la connaissance isole celui qui réfléchit.

Si l’on n’est pas dans la croyance du réchauffement climatique d’origine humaine, pour l’Etat providence, pour l’euro, pour l’Europe, pour les palestiniens (d’origine arabe), pour les dépenses publiques, pour les déficits, pour l’islam et contre le libéralisme, les USA, les banques, les banquiers, le CAC 40, la mondialisation, les juifs, les chrétiens, Israël, la Suisse et tout ce qui porte les valeurs naturelles, l’amour de la liberté, la réussite, le succès ou le respect de l’individu on est immédiatement taxé de fasciste, de crapule, d’exploiteur du peuple et accessoirement aussi de crétin….Les valeurs inversées, c’est bien ce que je m’évertue à démonter !!!!! 

Comment changer tout ça ?

Il faudrait (notamment, mais pas seulement !) mettre à la porte la moitié des journalistes qui sont tous à gauche et à l’extrême gauche pour les remplacer par des gens neutres et de bon-sens, bref des libéraux qui respectent les hommes, les libertés et les valeurs naturelles. Mais cela n’arrivera jamais parce que ceux qui nous gouvernent vivent de la misère humaine qu’ils entretiennent et ne veulent surtout pas que ça change. Ils perdraient leur place, leur pouvoir et l’argent pris sur notre dos.

Tout est lié, je l’ai souvent dit, je l’ai souvent écrit. Mes analyses sont longues parce que j’essaye toujours de relier les faits et les évènements entre eux. Il n’y a jamais d’actes ou de décisions isolés, cela n’existe pas. Je ne crois pas à la théorie du complot, mais je constate que la même pensée formatée détermine la direction des décisions politiques dans tous les domaines. Tout est toujours la conséquence de chaque décision antérieure et tout va toujours aussi dans une direction identique, celle de la perte de nos libertés, du constructivisme, du refus de la réalité et de la contrainte de l’Etat. Les dés ne roulent jamais, ils sont arrêtés d’office dans une position donnée par des autorités complices à tous les niveaux de ce formidable millefeuille politique (du pouvoir local à l’Europe). C’est tellement vrai, que je peux toujours prédire à 100 % ce que seront les décisions à venir de la part de tous nos dirigeants. C’est lassant et ça met aussi de fort mauvaise humeur.

J’évoquerai plus loin les dogmes qui régissent encore notre économie notamment avec l’affaire SFR/Numericable en France, je parlerai ensuite des banques et de leurs contraintes, je dirai un mot sur la monnaie parce que personne ne semble y comprendre quelque chose, or sans comprendre la monnaie on ne peut pas comprendre l’euro et son caractère arbitraire. Je passerai un moment sur nos experts économiques aux œillères étroites et bien en place pour vous amener, suite logique, à la crise financière qui n’est jamais expliquée et jamais comprise. Je plongerai ensuite sur l’euro, sa décadence et sa manipulation annoncée. Après cela j’expliquerai les quelques principes essentiels que j’ai souvent énoncé en faisant une halte nécessaire sur Jean-Baptiste Say, cet économiste essentiel du 19ème siècle qui avait tout compris. Le chapitre économique étant clos, après tout cela, je reviendrai à la Constitution américaine que j’ai souvent évoquée et à Thomas Jefferson parce que l’une et l’autre sont porteurs des valeurs essentielles à la défense de notre liberté et de notre humanité, ces valeurs aussi qui déterminent une société libre, juste, efficace et solidaire.

Voilà, maintenant que le spectacle est annoncé, il ne reste plus qu’à frapper les trois coups et à lever le rideau, le spectacle peut commencer !

Les comptes fiduciaires, les banques et les mystifications 

Récemment j’avais évoqué le compte en fiducie comme alternative au traitement habituel des comptes bancaires. Un ami m’avait alors posé une question qui n’était pas sans fondement, la voici :

« Les dépôts bancaires classiques servant d’outil à la création monétaire, qu’arriverait-il si tous les comptes devenaient des comptes en fiducie ? »

Je lui ai évidemment répondu immédiatement, et je partage aujourd’hui, avec vous, une partie de la réponse faite.

Il faut d’abord savoir que le bilan d’une banque n’est pas constitué (au passif) du seul poste "dépôts des clients" et donc le crédit indispensable au bon fonctionnement de l'économie n'a pas comme seule contrepartie au passif, les dépôts des clients. En fonction du type de banque (donc de ses objectifs de marchés et de clientèles, de la taille de son bilan) les comptes clients ne représentent que de 10 à 50% du passif. Donc il y a de la marge !

La garantie qui existe actuellement ne concerne que les dépôts qui ne dépassent pas 100.000 euros, en outre l’immense majorité des dépôts n’excèdent pas cette limite, si les comptes en fiducie ne concernaient que les dépôts qui allaient  au-delà de cette limite, on ne changerait finalement presque rien au système actuel de création monétaire.

De toute façon les liquidités des gros comptes (la trésorerie des entreprises) sont très souvent placées dans des fonds monétaires, ces liquidités sont déjà « hors bilan » et échappent donc totalement aux banques et aux banquiers. 

Par ailleurs, je défends avant tout la liberté individuelle et le patrimoine des épargnants, je ne défends ni l’Etat, ni les banques.Les dépôts devraient être protégés et ça, c’est une question de principe, peu importe le moyen pour arriver à cet objectif, seul compte le résultat.

Le client devrait avoir le choix, soit de faire un prêt à la banque (forme classique), soit de faire un dépôt  pour effectuer ses opérations de paiement. En Suisse, les banques offrent ce choix de dépôt fiduciaire, alors pourquoi pas nous ? Voici pourtant une belle occasion de défendre les intérêts du peuple ! 

Mais…l’Europe est guidée par la bêtise et le dogme, alors tout ce qui vient de Suisse est mauvais !

Puisque je parle des banques, il n’est pas inutile de rappeler que la séparation de l'état et de la banque centrale a été rendue nécessaire par l'abus d'impression de monnaie. L’Etat ne peut pas toujours en demander plus aux banques privées en maintenant également ses exigences en matière de réserves monétaires. La pression s’exerce toujours de la part de l’Etat ou des régulateurs vers les banques privées, ce n’est pas l’inverse qui se passe, il faut le savoir !

En raison du ratio de réserve (dépôt d’actifs des banques commerciales auprès de la banque centrale), la banque centrale doit réduire ses exigences si elle veut que les banques commerciales prêtent plus. Il ne faut pas confondre le ratio de réserve avec le ratio de capital qui est le montant exprimé en pourcentage des capitaux propres sur le bilan total de la banque.<

Par ailleurs il est intéressant de noter que l'Etat, comme tout emprunteur, choisit ses banquiers. En effet, l'état accorde un statut particulier à la banque qui souscrit à ses « offres d'emprunt » (c.-à-d. à la banque qui va lui prêter). Elle deviendra "primary dealer" c.-à-d. que cette institution va bénéficier de commissions de placement importantes en contrepartie de son engagement « à faire le marché » (être "market maker") pour l’Etat. Il est facile de comprendre que très vite la banque ne peut plus se passer de ce type de revenus à forte marge ... 

Une fois encore c’est le jeu de l’Etat qui fausse le marché en poussant au surendettement. La cause de tous les maux restera éternellement: Trop d’Etat.

Il est pourtant stupéfiant de constater que personne (sauf moi et quelque uns…) ne révèle une vérité simple : on ne peut dépenser plus que l'on ne gagne ... et c'est également vrai pour les Etats.  C'est le déficit budgétaire permanent et toléré qui est la cause du problème.  La solution c'est en effet moins de dépenses et donc moins d'Etat.

J’annonçais une mystification…La voici !

Les politiciens tapent systématiquement sur les banques et pourtant ils en profitent largement, on vient de le voir, le public qui a la tête gonflée par les médias et le monde politique est certain que l’Etat soutient les banques à perte, or, c’est complètement faux parce que l’Etat belge a gagné beaucoup d’argent en sauvant les grandes banques belges . D’après La Libre les montants gagnés dépassent les SIX MILLIARDS d’euros. Il y a la plus-value sur la vente de sa participation dans BNP-Paribas Fortis, les primes de remboursement, des taux d’intérêts élevés et les commissions de garanties d’Etat (eh oui, ça se paie cher, très cher même !). Pas mal non !!!!

Mais quid alors des actionnaires de Fortis, y a pas de milliards pour eux ? Non seulement des clous, de l’indifférence et des larmes !

La social-démocratie ou plutôt la socialiste-démocratie est d’abord un Etat-providence pour les oligarchies politiques et financières qui cohabitent fort bien ensemble et vivent l’une de l’autre au détriment des classes moyennes, des PME et des indépendants qui sont lessivés et dépouillés petit à petit de leur argent et de toutes leurs liberté. C’est un fait incontestable, je l’ai déjà dit, je le répète ici !

Notre vieille Europe a évolué vers un « capitalisme de connivence » entre les groupes dominants, notre société n’est plus libre et elle n’est pas davantage libérale. Il n’y a que les fous et les ignorants pour penser le contraire.

Je ne vois pas de solution sauf à virer le bébé avec l’eau du bain.

SFR, Numericable et Bouygues

Il y a quelques mois, en France, le groupe Vivendi décidait de vendre sa filiale SFR, rien de plus banal, c’était son droit !

Les candidats à la reprise étaient au nombre de deux, Bouygues d’un côté et Numericable de l’autre. 

L’affaire paraissait simple et pourtant il a fallu que Montebourg, à l’époque, le très dogmatique et inutile ministre du « redressement productif » s’en mêle avec sa prétention coutumière et son incompétence habituelle. Le ministre socialiste aura voulu marquer l’opération de sa main rouge, autoritaire et partisane, en imposant « son » candidat, le groupe Bouygues, quand SFR (Vivendi) avait choisi Numericable. 

Montebourg avait déclaré que Patrick Drahi, le patron de Numericable (en fait d’Altice qui détient Numericable), devrait faire preuve de « patriotisme fiscal » en rapatriant ces actifs en France. Rien que ça !

Voici ses mots : « Il y a un problème fiscal puisque Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la Reine d’Angleterre et que par ailleurs lui-même est résident suisse, donc il va falloir que Monsieur Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions et biens à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ».

C’est vrai, qu’avec un tel clown, la France est en de bonnes mains, son économie aussi !

Ce qui gêne Montebourg ce sont, évidemment, le holding au Luxembourg, les titres à Guernesey, la bourse à Amsterdam et le fait aussi que Patrick Drahi soit domicilié en Suisse. On ne changera jamais Montebourg qui est autant dogmatique qu’il est ignorant, snob et vaniteux. Il ignore tout de l’entreprise, il pense aussi que l’économie se gère par décrets, par déclarations ou par des velléités stériles et stupides. C’est un socialiste, il n’aime ni les hommes ni la Liberté, ses positions sont à l’image de l’utopie socialo-marxiste qu’il défend, lui et ses copains installés, pour notre malheur, à la tête de la France. Plus rien ne m’étonne chez eux, c’est navrant pour la France, mais, hélas, ce n’est pas le cas isolé de la France, c’est aussi le sort de toute cette Europe socialiste-démocrate.

L’inénarrable Montebourg qui n’hésitera pas à endosser le costume de l’analyste financier, brandira soudain le fléau du surendettement à venir pour Numéricable, il dira : « C’est une entreprise de 5 milliards qui s’endette à hauteur de 10 milliards pour acheter plus gros que lui ». Une fois encore le ministre n’y connait rien, ce qui importe, ce n’est pas le montant d’une dette mais ce qu’on en fait. Evidemment si l’on s’endette pour payer des dettes (ce que font les Etats), c’est de de la cavalerie et cela conduit tout droit dans le trou, mais si l’on s’endette pour acquérir un « actif » dont la rentabilité permettra le remboursement de l’emprunt, cela devient un investissement rentable et c’est précisément ce que fera Patrick Drahi. Il ne faudrait tout de même pas le prendre pour une bille, sa réussite parle pour lui !

D’ailleurs, il ne faut pas être bien malin pour se faire une idée de la valeur de SFR, il suffit de se rendre sur leur site, à cette page ci.

On constatera alors que SFR c’est : + de 10 milliards de CA, 1.6 milliards d’investissements dans les infrastructures, 21.3 millions de clients mobiles, 27.8% du marché mobile et 21.1 % du marché fixe. Voilà donc sur quoi Patrick Drahi mettra la main….Alors les conseils et les craintes du ministre, on s’en tape largement le coquillard. Donc Patrick Drahi, son groupe du moins, s’endetterait (dixit Montebourg) du montant correspondant à la valeur de la société qu’il rachète, si l’on estimait que SFR valait une année de chiffres d’affaires, ce qui, sans connaitre le dossier, est, à priori et conformément aux usages, une estimation raisonnable et même plutôt conservatrice. Si Montebourg pense qu’il est fou moi je dirais plutôt : Bien vu Monsieur Drahi, non seulement je vous souhaite de réussir, mais en plus, avec des chiffres comme ceux-là et avec votre profil, je suis certain de votre succès ! 

Le montage financier de Drahi est d’ailleurs expliqué dans « Les Echos », pour ceux que cela intéresse, le voici.

Dans le schéma envisagé, la dette totale du nouvel ensemble passera (en effet) à 10.4 milliards d’euros pour un excédent brut d’exploitation cumulé de 3.3 milliards d’euros. Ce qui n’est pas si mal (c’est ce que je disais plus haut) parce que, dans le cas d’espèce estime un analyste, la capacité de remboursement sera très bonne. N’en déplaise à Montebourg qui n’en connait apparemment pas l’ombre d’une chique, mais ça, on le savait déjà !

Comme si cela ne suffisait pas, d’après Le Figaro, «  Montebourg-qui-n’y-connait-rien » menace Numericable d’un contrôle fiscal. Il est vrai que tous les coups sont permis quand on est, ministre, socialiste et qu’on déteste également l’initiative privée !

Mais, ce n’est pas tout…Henri Lachmann, administrateur de Vivendi, évoquera «les pressions spectaculaires et choquantes » que Vivendi a subies; aussi bien du côté de Bouygues, l’autre candidat au rachat de SFR, que des pouvoirs publics qui avaient pris fait et cause pour Bouygues «sans connaître le dossier», dit-il. Henri Lachmann l’assure, «avec une fusion Bouygues-SFR, il y avait un vrai risque de suppression de 5 à 6000 emplois». Martin Bouygues s’était pourtant engagé à conserver tout le monde... «On peut faire partir des gens sans les licencier, rétorque-t-il. Martin Bouygues a promis de conserver les personnels en doublons dans le groupe, mais pendant ce temps-là, ce sont des emplois qui n’auraient pas été créés. Dans tous les cas, il y aurait eu de la casse sociale, tout le monde l’a reconnu, chez SFR comme chez Bouygues Telecom».

Enfin, c’est bien connu, quand les pouvoirs publics, ces « petits princes modernes », menacent les entrepreneurs de contrôle fiscal, les mettent sous une pression arbitraire, les écrasent de taxes et de charges, l’économie tournera mieux parce que les investisseurs qui sont tous des masochistes avérés accourront du monde entier pour se faire d’abord botter les fesses et ensuite plumer par des incapables doctrinaires !

Quant à Patrick Drahi, non seulement il restera en Suisse où il réside depuis 15 ans mais, en plus, il a toujours eu la certitude que son projet de mariage avec SFR aboutira. Nous verrons qu’il avait raison !

En effet, le 7 avril dernier, Le Figaro titrait : « Numericable gagne la bataille pour SFR ». La messe était dite, Montebourg avait perdu, c’est normal, il perd toujours et il ne sert à rien. Mais, pas de panique, suite aux élections régionales où les socialistes ont pris une dégelée monumentale, Hollande remaniera son gouvernement (pour la façade !) et fera de Montebourg le nouveau ministre de l’économie…C’est vrai qu’il le méritait, la France un peu moins !!!!!

Il a perdu, mais on est tout de même sauvé parce que, maintenant, il va être vigilant (ouf) !!!

Montebourg entend, au nom du Gouvernement, redoubler de vigilance sur le respect des engagements pris auprès de lui par Altice et Numericable à ne supprimer aucun emploi postérieurement à la fusion, sous quelque forme que ce soit. 

N’importe quoi, ce ministre s’agite dans tous les sens et pour des prunes, il crée, au passage, un climat doctrinaire épouvantable, il profère des menaces, fait, heureusement en vain, pression sur Jean-René Fourtou, le président du conseil d’administration de Vivendi et, maintenant qu’il a perdu sur toute la ligne, il appelle les vainqueurs à faire preuve de patriotisme économique pour le choix de ses fournisseurs !!

Mais qui voudrait l’écouter ? Apparemment ni moi, ni personne, alors comme dirait Dreuz : « Taisez-vous Montebourg ».

Une chose pourtant m’étonne sérieusement dans cette histoire, personne n’a jamais dit que l’on préserverait mieux la concurrence donc l’intérêt des consommateurs en faisant le choix de Numericable au détriment de Bouygues….Ce ministre socialiste, présumé défendre les petits est passé à côté de l’essentiel, c’est normal, il est uniquement au service de l’utopie, il ne sert ni les gens, ni l’économie !

Vous me direz que cette aventure concerne la France et pas la Belgique, grave erreur, l’esprit est le même partout en Europe ou en Belgique où les politiciens ne comprennent rien au marché, à la libre entreprise et aux hommes. Rappelez-vous quand Di Rupo, l’ami de Hollande (c’est lui qui l’a dit) affirmait : « C’est normal que le quartier général de AB Inbev soit en Belgique puisqu’on exporte la bière belge ». Il faut bien avouer qu’il y a de l’esprit montebourgeois là-dessous. Les socialistes sont partout les mêmes, pas de surprise avec eux, ils veulent toujours nous voler nos libertés, nos âmes et nos sous.

Pourtant : La Liberté est la mère de toutes les réussites, la contrainte conduit à l’échec, elle est l’arme des idiots, des ratés, des ignorants et des fous.

La monnaie

Il faut d’abord comprendre une chose principale que tous ignorent ou n’assimilent pas bien…Surtout chez les politiciens et parmi les médias.

La monnaie est un moyen d’échange, elle n’est pas un produit, si celui qui la possède détient la richesse, la monnaie ne génère pourtant pas, par elle-même, entreprises, production et croissance (j’y reviendrai chapitre VII avec Jean-Baptiste Say).

L’Europe des nuls (je parle des dirigeants) en est la preuve et je vais vous le démontrer !

On pourra s’intéresser à la monnaie sous deux angles, d’abord celui de la monnaie à proprement parler, ce qu’elle est et à quoi elle sert, ensuite celui de son histoire qui est, à mon sens, plus utile et plus à même d’illustrer ce qu’elle représente véritablement, ce qu’elle implique, comment elle est née, pourquoi elle est née avec les formes qu’elle a prises au travers des siècles et des différentes civilisations qu’elle a traversés. 

Un mot d’histoire:

« La monnaie a une histoire aussi longue que le commerce et les transactions. Elle est une condition essentielle de l'activité économique. Son histoire n'est pas dissociable de l'évolution des pratiques des agents économiques comme de celles de ses formes concrètes : Soit depuis l'invention des pratiques et formes primitives de la préhistoire jusqu'aux pratiques et formes les plus avancées de l'époque contemporaine (voir sa régression progressive en tant que pur objet matériel pour devenir de plus en plus une donnée informatique, conséquence d'un lent processus de dématérialisation) ».

On notera déjà dans le paragraphe qui précède les points essentiels de la monnaie qui en déterminent également sa particularité :

  • Condition de l’activité économique (elle n’en est pas la cause !!!)
  • Indissociable des pratiques des agents économiques
  • Indissociable de ses formes concrètes
  • Son histoire est aussi longue que le commerce et les transactions

Déjà, à la lumière de ce qui vient d’être dit, on notera que la monnaie est spécifique à une activité économique (donc à ses formes, ses principes et à ses usages) et aux pratiques locales. Elle s’adaptera aussi au fil de l’histoire suite à l’évolution des pratiques du commerce et des transactions. On pourra alors affirmer que la monnaie est un lieu, une pratique, une forme déterminée et le reflet d’une économie donnée à un moment donné. La monnaie est donc bien une conséquence, elle n’est pas une cause !

Voilà, en quelques lignes, je viens déjà de détruire l’euro (je ne pensais pas y arriver si vite !!!), la monnaie constructiviste qui ne « représente » rien sinon elle-même et que les technocrates ont voulu nous imposer par le « haut » ou par la doctrine en nous affirmant aussi qu’elle créerait une économie forte (inversion des principes !) alors qu’une monnaie s’impose d’elle-même par le « bas » ou par le marché, les besoins, la nature des échanges, la confiance que les acteurs économiques mettent en elle et qu’elle n’est que le reflet de l’état d’une économie locale à un moment donné.

Formes de la monnaie

La monnaie a pris de nombreuses formes mais, on pourra dire qu’elle commencé à se former quand un objet a été mis en réserve pour un usage d’échange ultérieur. Cette pratique remonte aux racines de l’humanité et la liste des matières ou des objets (matières naturelles, produits agricoles, produits artisanaux, êtres humains) qui ont rempli cette fonction est sans doute quasi infinie, je ne vais pas la détailler ici, ce serait trop long, un peu fastidieux et finalement cela n’aurait vraisemblablement pas beaucoup d’intérêt.

On retiendra que l’invention des premières pièces métalliques en Occident nous vient des Grecs d’Asie Mineure au VIIème siècle av. J.-C. et que l’inventeur de la monnaie – au sens actuel du terme- serait Gygès, roi de Lydie, qui substituera aux lingots d’or des morceaux d’électrum (alliage naturel d’or et d’argent) à un format donné. La monnaie ne cessera d’évoluer au cours des siècles et des différentes civilisations, mais, au Moyen âge (pendant 1.000 ans !) toutes les unités monétaires sont définies partout par rapport à leur poids d’or ou d’argent. Donc si, comme je l’ai déjà énoncé : 

« la monnaie est un lieu, une pratique, une forme déterminée et le reflet d’une économie donnée à un moment donné, elle est aussi relativement rare par sa nature propre »

Création monétaire

Il est amusant de constater que le processus de création monétaire serait apparu vers le milieu du XVIIe siècle, à Londres et à Stockholm simultanément.

En 1640, le roi Charles Ier, en proie à de graves difficultés financières, fait saisir les lingots d'or et d'argent déposés à la Tour de Londres (alors Hôtel des monnaies). Les marchands de la cité réagissent immédiatement en transférant leurs métaux précieux, sous forme de lingots, de poudre ou de pièces, et autres objets de valeur, dans des refuges considérés comme plus sûrs, les boutiques d'orfèvres. Ils reçoivent alors en contrepartie un reçu nominatif et détaillé, qui leur permet de récupérer à tout moment (à vue. C'est-à-dire sans échéance de retrait), après avoir acquitté un droit de garde modique, les objets mêmes qu'ils avaient déposés.

Bientôt ces reçus ne mentionneront plus que la valeur en livres sterling et plus les objets déposés, ils deviendront anonymes (au porteur) et seront également créés pour des sommes rondes. Le déposant pourra alors remettre en paiement direct à son vendeur (fournisseur) son certificat de dépôt sans passer par la « case » boutique d’orfèvres pour récupérer son bien ou ses valeurs. Le créancier qui aura reçu le certificat en paiement pourra, à son tour, le remettre ne paiement à quelqu’un d’autre, qui fera de même ou décidera de se faire rembourser en espèces chez l’orfèvre. A ce moment, les certificats de dépôts compensent le montant des espèces métalliques présentes dans les coffres des orfèvres et ceux-ci vont rapidement constater que le jeu des retraits et des dépôts dans leurs « réserves monétaires métalliques » laissera toujours un solde positif dans les caisses. Une couverture métallique à 100 % des certificats n’était plus utile et plutôt que de laisser dormir cet argent et cet or dans des coffres, les orfèvres qui bénéficiaient aussi de la confiance de tous, ont alors commencé à émettre des certificats en échange d’un titre de dette et non d’un dépôt d’or ou d’argent. La valeur faciale de l’ensemble des billets ou certificats émis était devenue supérieure à la valeur métallique détenue. La création monétaire était née et la banque avec elle !

La monnaie évolue

Nous savions que la monnaie est un lieu, une pratique, une forme déterminée, le reflet d’une économie donnée à un moment donné, qu’elle est aussi relativement rare, nous apprenons maintenant qu’elle repose également sur la confiance des intervenants. 

On comprendra facilement qu’une bonne partie de l’histoire monétaire est liée à l’évolution de la production d’or et d’argent et donc aussi aux cours qui y sont attachés. Les fluctuations de ceux-ci entraineront la démonétisation de l’argent métal et le passage au « monométallisme or » en 1873 aux Etats-Unis et finalement dans tous les autres pays adeptes du bimétallisme.

La première guerre mondiale marquera une étape déterminante de la pensée monétaire et, sur les désordres qui suivirent (hyperinflation, récession de 1921, guerres et révolutions), Keynes qui critiquera la « loi de Say » (j’y viendrai au chapitre VII)  se lèvera contre le « marché » et insufflera aux gouvernants occidentaux une politique dirigiste, c’est-à-dire une politique macro-économique conduite par les gouvernements. Ces idées « brillantes »conduiront à une extension ininterrompue et massive de la place de l’Etat dans l’économie et à une hausse corrélative des impôts, de la dépense publique et de la dette publique.

Les effets de cette politique économique étatiste ou dirigiste ont véritablement pourri l’économie de l’Europe occidentale qui, actuellement et suite à cette politique stupide, irréaliste et dogmatique, est à la traine mondiale en matière de croissance, d’emplois ou de liberté fiscale. Si je n’avais qu’un seul mot à dire, je dirais que c’est un désastre ! Si nos gestes nous suivent, une mauvaise politique économique nous poursuit également, pour moi c’est une évidence, mais les politiciens n’ont encore rien compris, c’est normal, ils ne savent rien faire ! L’Etat organise la spoliation d’une part et la redistribution et la mise en place de subsides d’autre part. En faisant ça, il fausse le marché, il assèche l’offre de services et de biens donc il tue les entreprises, les entrepreneurs et la demande pour ouvrir largement les portes à la récession. Voici, pour suivre, deux dessins de Konk qui illustre très bien ce principe.

Bref, la première guerre mondiale sonnera le glas de l’étalon-or, on passera en 1922 à un système d’Etalon Change-Or (Gold Exchange Standard) qui établira une certaine parité entre les monnaies et l’or, mais, en fait, seuls la livre et le dollar seront réellement convertibles en or, les autres monnaies ne seront, quant à elles, que convertibles en dollar ou en livre.  La crise de 1929, la seconde guerre mondiale et toutes les crises suivantes nous conduiront doucement mais sûrement vers lafiduciarisation de la monnaie, c’est-à-dire une monnaie qui n’est plus convertible en or (fin des accords de Bretton Woods 15/08/1971) et dont la valeur reposera uniquement sur la confiance. En 1944, les accords de Bretton Woods feront du dollar américain la seule monnaie convertible en or, chaque pays contrôlant la convertibilité de sa monnaie en dollar.En 1971, la situation des USA est devenue désastreuse, notamment (ou principalement ?) à cause de la guerre du Vietnam et le Président Nixon sera amené à suspendre la convertibilité du dollar en or

La crise mondiale de 1973, l’échec de toutes les politiques de « relances keynésiennes » des années 70 ont conduit (aux USA, pas en Europe, je l’aurais remarqué !) le retour en grâce des « thèses monétaristes » (libérales pour nous en Europe) de l’école autrichienne (Menger, Mises, Hayek) ou de l’école de Chicago (Friedman, Stigler, Sowel). Leurs conceptions ont conforté le système des taux de change flottants et les politiques libérales de dérégulation financières et monétaires.

En 1976, les « accords de la Jamaïque » scelleront la fin de l’étalon or, le cours des devises deviendra flottant pour tout le monde !

Je ferais une remarque à ce stade : Keynes vitupérait contre le marché pour justifier d’une politique dirigiste, mais, en fait et comme on l’a vu, ce sont principalement les guerres qui ont semé, dans un passé récent, les désordres et les désastres financiers. Il aurait dû s’en prendre aux guerres, pas aux marchés, mais la gauche s’en prend toujours aux fausses causes pour autant qu’elles attaquent nos libertés !

Suivra entre 1972 et 1978 le Serpent monétaire européen qui limitait les fluctuations de taux de change entre les pays membres de la Communauté économique européenne. Il éclatera (évidemment, les règles ou les décrets arbitraires ne font ni l’économie ni la monnaie !!!) pour donner naissance, le 13 mars 1979, au système monétaire européen (SME) dont le but sera identique, mais en plus souple, avec l’introduction d’une nouvelle unité de compte, l’ECU. Le SME mourra « de fait » en été 1993 pour des raisons similaires à celles qui ont conduit au trépas, son prédécesseur le « serpent » : La règle imposée par le haut est souvent arbitraire, elle ne crée ni l’économie ni la monnaie. Celui qui voudra pourra lire un article accessible sur le SME ici.

Pour terminer, la monnaie est  « rare », empirique, elle est aussi un lieu, une pratique, le reflet d’une économie donnée à un moment donné et elle repose sur la confiance.

A l’origine, la rareté relative de la monnaie lui était conférée par sa nature (métaux précieux, or, argent), ensuite par sa « convertibilité en or ». Ce procédé n’était pas sans faille, nous l’avons vu. Actuellement et en l’absence de tout étalon, la masse monétaire doit impérativement être contenue ou adaptée à la croissance de l’économie pour éviter l’inflation, la récession, le chômage ou l’asphyxie d’un pays entier. C’est le rôle, en Europe, de la BCE et des banques centrales (ou nationales). Avant l’euro, chaque pays pouvait mener une politique monétaire propre, ajuster ses taux d’intérêts et réévaluer ou dévaluer sa monnaie selon les besoins. Aujourd’hui c’est impossible, or et comme je l’ai déjà dit, les économies des pays européens sont disparates, une seule monnaie ne peut pas les représenter toutes, une seule politique monétaire non plus ! L’euro est une espèce de monnaie « Minestrone », mais ce qui est bon pour la soupe ne l’est pas nécessairement pour la monnaie, alors ça ne fonctionne pas !

Mais, une fois encore, en cette matière, comme dans toutes les autres, le succès sera toujours dans la liberté et le pragmatisme, il ne sera jamais dans la contrainte et le dogme. Plutôt Friedman ou Hayek que Keynes et plutôt Dieu que le diable !

Exit le SME, suivra l’Euro, hourra, hourra, hourra !

Les experts sont à gauche

Je suis tombé, par hasard sur le numéro 32 du « Le Vif, l’Express » du 11 au 17 avril 2014. Un article a tout de suite attiré mon attention, il était intitulé : Les experts ont-ils viré à gauche ? Je l’ai lu, la réponse est oui, sauf un qui est habile et ne se déclare pas !!

C’est incompréhensible, qu’en est-il alors ?

1er expert : Bruno Colmant, ex-banquier, ex chef de cabinet de Didier Reynders, ex patron de la Bourse de Bruxelles et père des intérêts notionnels affirmera que « l’économie de marché sans partage n’a aucun sens » et que « le grand débat des prochaines années sera celui de la réduction des inégalités ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Où commencent le partage et la réduction des inégalités ?  Actuellement consultant (je n’irai pas le consulter !) et professeur de finances à l’UCL ( ?), il dira également : «  J’ai d’abord vu la crise de 2008 comme un phénomène de marché, une histoire d’ajustement de valeurs, mais je plaide coupable. J’ai compris plus tard que derrière il y avait une vraie crise, à la fois économique et sociale…Nous avons été anesthésié par la logique pure des marchés…Je pense qu’on n’a pas bien géré les dix années de croissance qui ont précédé 2008. Au lieu de se lancer dans une réforme fiscale pour baisser les impôts, on aurait dû en profiter pour diminuer la dette et investir dans le futur…Je suis toujours convaincu que c’est l’économie de marché qui permet de créer de la richesse mais, aujourd’hui il faut veiller à la redistribuer..».

Consternant ! Quid de la crise de 2008 ? Il n’a jamais entendu parler du rôle des démocrates américains qui ont véritablement torpillé les marchés (j’en parlerai dans le chapitre suivant) ? Il ne s’agissait PAS de la logique pure des marchés dans la crise des subprimes (2008). Il a vu une réforme fiscale pour baisser les impôts, aux USA peut être, avec le retour des républicains à la Maison Blanche, mais, en Europe certainement pas ! Il veut diminuer la dette publique, très bien, que ne l’a-t-il fait lorsqu’il était chef de cabinet de Reynders ? Il fallait investir dans le futur nous dit-il, oui, mais qui et comment, il ne le dira pas. Tout cela est grotesque et dans l’air du temps, la pensée unique dominante, c’est absurde ! Oui, il est coupable, coupable de dire n’importe quoi ! 

2ème expert : Roland Gillet, professeur de finance à la Sorbonne et à Solvay (ULB), expert nommé par la Cour d’Appel de Bruxelles dans le dossier Fortis. Apparemment il ne se demande pas pourquoi la croissance est négative en Belgique il préfère « depuis quelques années, s’intéresser de près au creusement des inégalités sociales en Europe ». Quelles solutions a-t-il ? C’est un secret !

Il pleurniche aussi sur la situation des grecs, il a raison, mais jamais il ne mettra en cause l’incurie et la corruption des politiciens grecs, les vraies causes du patatras des finances publiques de ce pays. Il voudrait aussi reconstruire, en Grèce, une administration (notamment fiscale, eh oui, il faut matraquer le peuple !) efficace, comme si la clé du succès économique était logée dans l’administration publique. On croit rêver ! Il craint les discours populistes (il ignore le véritable populisme et le clientélisme des partis traditionnels), bref il botte en touche et envoie la balle ailleurs, en diversion sans doute !  Il citera la crise, celle de 2008 sans doute, « celle qui l’a amené à se pencher sur une réalité différente », ah bon, de quelle réalité parle-t-il, il ne le dira pas. Mazette quel expert, je plains ses étudiants, d’ailleurs, à ce propos, un de mes amis et lecteur assidu est un brillant étudiant de Solvay à l’ULB (je tairais son nom, ils le buseraient) et il pleure en silence sur l’orientation gauchisante de ses professeurs, je pensais qu’il exagérait, je constate maintenant qu’il a raison. Je recommande chaudement à ces professeurs de relire d’urgence, Say, Friedman, Hayek Mises, Hoppe, Salin, Millière et bien d’autres encore et de jeter d’urgence Keynes aux poubelles de l’histoire de l’économie. C’est consternant, encore une fois !

3ème expert : Etienne de Callatay, lechief économiste de la banque Degroof parlera de la « fin du dogmatisme budgétaire à court terme ». Sont-ce ses mots ou ceux du journaliste, parce que parler de dogmatisme budgétaire à la place de rigueur budgétaire me paraît plus dogmatique encore !!!! Bref, lui aussi parlera d’inégalités sociales, il évoquera la crise sans en définir les causes, il s’en prendra au bonus des banquiers (comme si quelques bonus JUSTIFIES OU NON, allaient changer les choses), il plaidera pour une régulation efficace (laquelle ???, des règles absurdes comme celles qui ont conduit à la mort le SME et le système qui l’a précédé. Ces « experts » n’apprennent jamais de rien, ils sont simplement contre le marché, le bon sens et le pragmatisme). Aujourd’hui Etienne de Callatay se dit libéral de gauche, il a changé depuis 2008 (toujours la crise dont on ne dit rien et surtout pas l’essentiel), mais il est vrai qu’il fut chef de cabinet adjoint du CD&V Jean-Luc Dehaene lorsque celui-ci était Premier ministre. Bof, c’est un homme d’appareil, un homme du système qui ne veut pas cracher dans la soupe, c’est la seule qualité que je lui reconnais, celle d’être fidèle à ses engagements.

4ème expert : Paul De Grauwe, proche de Guy Verhofstadt, professeur d’économie politique à la London School of Economics est aujourd’hui d’avis que « les super riches doivent être super taxés ». Je ne dirais qu’un seul mot, quel populiste (ou démagogue) et quel lamentable programme surtout. Il veut aussi réintroduire une progressivité dans l’imposition des revenus, taxer moins les bas revenus et taxer beaucoup plus (encore plus !!!!!) les hauts revenus. Il constate qu’on a besoin du marché et de l’Etat, mais il ne veut pas nécessairement  plus d’Etat, il faut les deux pour qu’ils se contrôlent mutuellement. L’Etat est nécessaire « à certains endroits » nous dira-t-il, « pas partout, cela dépend des matières… ». Où mettre plus d’Etat, où en mettre moins, il ne le dira pas, il est dans le vague, le verbe, le dogme et il fait de la démagogie. Encore une fois, pauvres étudiants !!!!

5ème expert : Geert Noels. Il nous dira que chacun, de son côté, commence à s’apercevoir que la politique monétaire ultra-accommodante menée depuis 2008 (encore la crise dont il ne dira rien !) est injuste : elle a pour effet de gonfler les actifs financiers au profit d’une infime minorité mais elle n’est nulle part suivie d’effets positifs pour l’homme de la rue, ni sur les revenus disponibles des classes moyennes, ni sur le chômage. C’est certain, lui mélange tout et comme expert il pourra repasser. En quoi les actifs financiers des uns sont-ils un obstacle au développement économique et aux revenus des classes moyennes. C’est plutôt les politiques ineptes menées par l’Europe, pléthore de charges, d’impôts, de règles et de lois spoliatrices qui sont la source de notre débâcle économique, mais Geert Noels n’a rien vu ! D’ailleurs, lui comme TOUS LES AUTRES, n’a pas vu la Suisse et ses succès, en plus d’être partisan, il est aveugle et sourd !

Il ajoutera aussi : « Ce n’est pas simple de s’affranchir de la sphère financière », sans doute, mais pourquoi faudrait-il s’en affranchir, la finance n’est pas le diable sauf chez les esprits malades partisans ou ignorants !

6ème expert :Eric De Keuleneer. Je l’ai gardé pour la fin, même s’il est cité plus tôt dans l’article. Il est professeur à Solvay et catalogué plutôt à gauche nous dira le journaliste. Il m’amuse parce qu’il est habile, mesuré et qu’il ne se mouille que de l’extrême pointe des orteils. Il est prudent et il est intelligent. Il dira : « Selon moi, une économie de marché avec de bonnes règles simples et efficaces pour garantir une vraie concurrence, cela donne de bons résultats ». Comment peut-on contredire ça ? C’est impossible ! J’adore cette phrase, j’aurais pu l’écrire moi-même. En quelques mots il plaide pour : l’économie de marché, des règles simples et efficaces, la vraie concurrence et il conclut que de tels principes donnent de bons résultats. Il raison, je ne pourrais mieux dire, j’aime bien cet homme, c’est pour le sortir du lot que j’en ai parlé à la fin. J’espère qu’il ne va pas me décevoir ! 

La crise financière

Nous venons de voir que personne parmi les experts précédents n’invoquaient les justes causes de la crise financière de 2008, dite des subprimes.

Le professeur Guy Millière que j’ai déjà cité sur le sujet écrira sur Dreuz.info : « En l’occurrence, il faut voir comment s’est créée la bulle immobilière aux Etats-Unis. Au nom de politiques sociales, le gouvernement américain a quasiment forcé les banques et les institutions financières à accorder des prêts immobiliers à des gens dont la solvabilité était très hypothétique : les racines sont dans le Reinvestment Act voté en 1977 sous Jimmy Carter, puis reconduit et renforcé en 1994-95 sous Bill Clinton. Banques et institutions financières se sont exécutées. Les prêts étant très risqués, ils ont été garantis ou rachetés par deux entités para étatiques, celles qu’on appelle Fannie Mae et Freddie Mac »

Donc, la crise financière a été créé par les démocrates américains qui ont imposé le financement de maisons aux pauvres (des gens insolvables) par les banques, ça c’est la première bulle, Fannie Mae et Freddie Mac, organismes privés bénéficiant de la garantie de l’Etat, ont garanti ces prêts pourris, ça c’est la deuxième bulle….Evidemment, le tout a explosé. Que les banques aient refilé le bébé en aval ne change rien au fait que ce n’est pas un excès de libéralisme ou du marché qui a fait collapser le système mais, tout le contraire, un excès de dirigisme, je l’ai déjà écrit, d’autres plus doctes que moi l’ont aussi écrit, il existe de nombreuses références sur le sujet. On pourra toujours être dans le déni, la gauche est systématiquement dans le déni, les idiots et les ignorants le sont aussi !

Celui qui voudra pourra lire des références utiles iciici , ici et ici.

Ces prêts étaient-ils anodins ? Non, c’est même tout le contraire, regardons le graphique qui suit.

On notera, en rouge, sur ce graphique, que la valeur des crédits revendus par Fannie Mae et Freddie Mac dont elles conservent la garantie en cas de défaut représente 4.000 milliards de dollars. La courbe bleue représente la valeur des crédits rachetés par ces entités mais non revendus (1.500 milliards tout de même) et en vert leur part de marché sur les crédits hypothécaires (près de 46 % en fin de course). En clair, il y a 5.500 milliards USD d’engagements qui ne valent pas un clou et près de la moitié de la titrisation de tout l’immobilier qui trouve sa source NON DANS LE MARCHE LIBRE, MAIS DANS LA POLITIQUE PUBLIQUE POURRIE des démocrates américains. Evidemment, ces prêts pourris ont sauté (la mauvaise moitié) avec les conséquences que l’on sait. Pour info, notre PIB est de 350 milliards d’Euros(soit 483 milliards USD et, juste pour se faire une idée, il est plus de 11 fois plus petit que le total des engagements de FM et FM). Le PIB US est de 15.996 milliards de dollars, même, à ce niveau, 5.500 milliards, ce n’est pas de la tarte.

Voilà, ça c’est la force brute des chiffres, ils sont ce qu’ils sont et aucune idéologie ne peut y faire quelque chose. Les faits sont les faits, ils sont incontestables et ils s’imposent d’eux-mêmes !

ET NOS EXPERTS N’ONT RIEN VU !!!!!! Je préfère me taire, je vais devenir grossier.

DONC NON, CE N’EST PAS LE MARCHE LIBRE QUI A SAUTE, MAIS LA POLITIQUE PUBLIQUE QUI A TOUT FAIT DERAILLER. LA CRISE DE 2008 EST DUE à L’UTOPIE DIRIGISTE OU SOCIALISTE DE LA GAUCHE AMERICAINE. CE SONT LES FAITS, RIEN QUE LES FAITSOn pourra encore lire l’article dont je tire le graphe précédent ici.

La fin de l’euro ou l’euro est trop fort ?

Deux éléments ont déterminé ma décision à parler de l’euro aujourd’hui, le premier est un commentaire entendu sur Télématin le 7 avril dernier, le second est le principe, apparemment accepté par la BCE, de dévaluer l’euro. 

On se rappellera utilement ce que je viens d’écrire et qui illustre en quoi l’Euro est une monnaie « orpheline » (la monnaie est fille d’une économie donnée, il n’y a pas « d’économie globale » mère de l’euro) et une monnaie constructiviste.Récemment j’avais évoqué les propos de Christopher Pissarides lauréat du prix Nobel d’économie en 2010, je les reprends ici avec les autres commentaires :

« Pissarides admet qu’il a eu tort de soutenir la création de l’euro et appelle à son démantèlement. Il affirmemaintenant que l’euro a créé une génération de jeunes  chômeurs et qu’il divise l’Europe. Il faut aussi rappeler et comme l’affirme Christine Lagarde  que la crise de l’euro n’est pas terminée : « Une crise peut-elle vraiment être terminée alors que 12 % de la population active est sans emploi ? Lorsque le chômage chez les jeunes est à deux chiffres, atteignant plus de 50 % comme en Grèce et en Espagne ? ».  

« Les experts estiment que l’Europe ne sera jamais en mesure de mettre en œuvre les politiques nécessaires pour stimuler la croissance et créer des emplois en raison des énormes différences entre les économies de la zone euro. »

« Les contribuables allemands, en particulier, n’accepteront pas de dépenser des sommes énormes pour soutenir des économies en faillite comme la Grèce et l’Espagne. »

« Même la France, la deuxième plus importante économie du continent, derrière l’Allemagne, est en crise avec un pays maintenant étiqueté d’« homme malade de l’Europe ».

Le professeur Pissarides, a déclaré: «qu’à moins d’un changement radical de la politique monétaire, l’euro doit être détruit. »

« L’euro devrait être démonté de manière ordonnée et les principaux membres devront le faire le plus rapidement possible pour retrouver la croissance et l’emploi ».

« Nous n’irons nulle part avec la ligne actuelle de la prise de décisions ad hoc et les politiques d’allégement de dette incompatibles. »

« Les politiques menées actuellement pour stabiliser l’euro nous coûtent des emplois en Europe et créent une génération perdue de jeunes gens formés. Ce n’est pas ce que les pères fondateurs avaient promis. »

Le professeur Pissarides a joué un rôle très actif afin que son pays natal, Chypre, adhère à l’euro en 2008. Il dira : « J’étais complètement acquis à l’idée. À l’époque, l’euro semblait une excellente initiative. Mais il a eu l’effet inverse. Il freine la croissance et la création d’emplois et il divise l’Europe. La situation actuelle est intenable. »

Pour ma part, j’ai toujours été contre l’euro parce que c’était un projet qui ne tenait pas compte des principes élémentaires de l’économie et de la nature de la monnaie

Faut-il pour cela sortir de l’euro ? Non, pas nécessairement et si oui, pas tout le monde ! 

Nous passions pour des populistes ou des extrémistes à tenir de tels propos, aujourd’hui certains parmi ceux qui ont encensé l’euro et l’ont créé ensuite veulent en sortir, ils auraient mieux fait, avant, de se taire et de s’abstenir !

Donc, disais-je, un matin, ce 7 avril dernier je regardais Télématin et à ma grande surprise j’ai entendu qu’un collectif de journalistes avait jeté un pavé dans l’euro. Voici les explications du commentateur :

« Normalement y a que les partis politiques extrêmes qui disent il faut quitter l’euro et bien, là, ce sont des journalistes sérieux (pourquoi n’ont-ils pas réagi avant ces « journalistes sérieux » et pourquoi n’écouter QUE des journalistes ?) de services économiques de plusieurs journaux qui disent que l’euro a été créé par les allemands pour les allemands qui correspond surtout au système économique allemand et que l’euro est pas forcément très bien adapté aux pays comme la France, l’Italie, l’Espagne qui autrefois dévaluaient pour résoudre certains problèmes, là on ne peut plus évidemment et donc ces économistes (ce ne sont pas des économistes mais des journalistes, ne nous emballons pas !!!) disent que parmi les solutions on pourrait par exemple créer deux monnaies, l’euro du nord et l’euro du sud…avec un euro du sud qui serait plus faible. »

S’ils ont raison de s’interroger sur l’euro, ils le font un peu tard, ils vont « dans le sens du vent », c’est classique chez les journalistes et pas très courageux non plus. Ces génies, si génies il y a, ce dont je doute, auraient pu faire entendre leur brillante voix avant. Or ils n’y comprennent rien, c’est la raison pour laquelle ils ont tardé à réagir, ils constatent, c’est différent et il n’y pas de quoi les louer. Il fallait écouter dans le temps ceux qui étaient formés, avaient l’expérience, savaient, comprenaient et l’avaient déjà expliqué avant de laisser courir l’Europe au désastre pour s’étonner ensuite et donner des conseils.

Bref, nous disent-ils, il faudrait un euro du nord et un euro du sud, ben oui, pourquoi pas, mais c’est ce que nous avions avant, mais cela s’appelait le franc, le mark, la lire, la peseta ou l’escudo….

J’ai trouvé un article sur le sujet et il est ici 

Alors, que constatent ces génies ?

  • la zone euro est la région du monde qui a le moins bien résisté au choc financier.
  • Malgré le désastre l’euro demeure une « vache sacrée », un totem auquel il est interdit de toucher.
  • L’euro n’est pas parvenu à ses fins.
  • Vu le constat d’échec de l’euro, il faut en sortir et revenir aux monnaies nationales.

Bravo, mais, ça je le savais déjà, pas besoin de leur concours, seulement nos propos éclairés n’ont jamais été repris par les médias bien-pensants, le problème est là, les journalistes se font la lèche mutuelle, ils se passent les plats, tournent en vase clos et, maintenant, ils voudraient aussi récolter le fruit du travail des autres !

Mais, que ne l’ont-ils dit avant ces retardataires, pourquoi les écouter eux et ne pas nous avoir écoutés nous….parce que nous sommes présumés populistes  et pas journalistes non plus. Ce bouquin est un coup de pub, même s’il devait contenir quelques vérités. Je préfère m’écouter moi-même ou les professeurs Millière, Salin et tous ceux qui les ont précédés. Nous vivons une époque conduite par des clowns, ils occupent les médias classiques, et par des ignorants, ils sont au gouvernement, c’est aussi parfois l’inverse, ou les deux à la fois! En voici encore une démonstration. 

Ensuite il ne faut pas exagérer non plus, si l’euro était un désastre annoncé par les initiés, il n’est pas la cause de tous les désordres. La première cause du marasme économique européen est l’ineptie des politiques économiques  keynésiennes menées sur son territoire. C’est à dire les déficits publics, les dépenses publiques pléthoriques, les prélèvements obligatoires délirants, les charges, les impôts et toutes les lourdeurs administratives. Je serais étonné de voir si ces « journalistes sérieux » parlent de ça, gageons que NON !!!!

Je vois plus d’opportunisme dans ce bouquin que de compétences réelles !

Autre point maintenant, avant de « sortir de l’euro », faut-il dévaluer ?

Il semblerait, d’après certains (experts ???) que l’euro est trop fort, il paraitrait aussi que la BCE (???) pourrait admettre une dévaluation, soit, mais pourquoi ?

Qu’en est-il de l’euro par rapport aux autres devises ?

Le Dollar : Sur le graphique ci-dessous, on constatera que l’euro est passé de 1.3173 USD à près de 1.3827 USD en 5 années, il s’est un peu valorisé, très peu (+ 4.96 %, quoique…On observe très bien la tendance sinusoïdale, preuve d’une stabilité relative sur 5 ans) !

Le Franc suisse : Si l’on regarde, sur la même période, l’Euro P/R au CHF, on constatera qu’il est passé de plus de 1.51 CHF à 1.2154 CHF aujourd’hui, il s’est donc fortement DEPRECIE (- 18.8 % !!!) et ce n’est pas le contraire !!!!!

Alors trop fort ou trop faible l’euro ? Je pose la question, parce que je constate (encore les faits et non le dogme) quel’euro a perdu 18.8 % par rapport au franc suisse et qu’il a gagné 4.96 % par rapport au dollar américain ! 

On remarquera aussi sur le même graphique que l’euro était à parité avec le CHF vers le milieu de la période (donc il était très faible !!!) et alors….Aïe aïe aïe, la Suisse était hors de prix, est-ce cela que l’on veut ? Oui, si on se fout de la Suisse !

Alors entre Euro, CHF, et USD, cherchez l’erreur, mais, je donne une piste….C’est tout de même l’économie suisse qui ECRASE celle de l’Europe et des USA. Où sont les nuls ? Bien sûr, chez Obama, Barroso et ses amis aussi nuls que prétentieux !

Soit, mais alors, juste pour avoir une idée, qu’a fait, sur la même période, l’euro par rapport à la livre anglaise ou au yen ?

Le Yen : Par rapport au yen (voir ci-dessous) l’euro s’est d’abord très largement dépréciépour revenir ensuite à sa position de départ (+/-). Rien d’affolant !

La Livre anglaise : Quant à la livre anglaise, il fallait 0.8828 GBP pour faire un euro il y a 5 ans, il en faut 0.8243 maintenant (un peu moins), mais, dans un mouvement globalement descendant pour l’euro, il faut le dire aussi (voir graphique) !

Alors, où est la nécessité absolue de dévaluer l’euro ? Je ne la vois pas, ensuite cela dépend pour qui ! 

Pour la Belgique qui a une balance commerciale traditionnellement positive, pour les allemands peut être…C’est une blague ! Evidemment il y a les pays du sud de l’Europe, ceux pour lesquels il faudrait un « euro du sud » plus faible ou à cause desquels il faudrait maintenant carrément sortir tous de l’euro !!!

Certes, il y a les gens du sud, mais il y a aussi les gens du nord, certains du moins, qui n’aiment pas plus l’euro que ça : Les finlandais par exemple, en juillet 2012, déjà, la Finlande annonçait officiellement qu’elle préférait sortir de l’euro plutôt que de payer les dettes des autres. À LA DIFFÉRENCE DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS, LE GOUVERNEMENT FINLANDAIS DÉFEND LES INTÉRÊTS DU PEUPLE FINLANDAIS FACE AU DÉLIRE EUROPÉISTE(le délire européiste, j’aime ça !)

Sous la pression de la France, le patron de la BCE se dit prêt à dévaluer l’euro….Lui aussi, c’est contagieux !!!

Magnifique, et les européens disaient des chinois qu’ils manipulaient leur devise. Voilà qu’ils s’y mettent aussi, mais quand eux envisagent de le faire, c’est très bien. Allez y comprendre quelque chose. Il est vrai que « quand y a de la gêne, y a pas de plaisir »

Ce qu’il faut : Une politique économique saine et intelligente et je ne la vois pas venir…Nulle part !

L’aventure de la monnaie européenne n’est pas finie et nous, nous n’avons pas fini de rire ou de pleurer, ce sera selon!

Fiat veritas et Jean Baptiste Say fuit

Tout au long de mon site je défends la liberté et le libéralisme qui en découle naturellement. Certains voient un dogme, un « ultra-libéralisme » ou un extrémisme dans le libéralisme, ce sont des ânes, ils n’ont rien compris. Le libéralisme n’est rien de tout ça, je l’ai déjà expliqué je ne vais pas le refaire ici. De toute façon il n’y a que le libéralisme économique qui fonctionne, je l’ai déjà démontré et s’il fonctionne, ce n’est pas par hasard, c’est simplement parce qu’il correspond à la nature des hommes. Seulement la socialiste-démocratie n’aime ni la liberté, ni la nature, ni les hommes, elle leur préfère la contrainte, le déni et le dogme. Alors, elle tord le cou à la réalité, aux faits et à l’histoire qu’elle transforme à son gré au nom de règles imbéciles, constructivistes et parfaitement néfastes

En économie, personne ne comprends plus rien, c’est normal, une économie digne de ce nom n’est plus enseignée (cf. les « experts » dont je parlais dans un chapitre précédent) et toutes les idées ou les principes qui ne sont pas à gauche sont tout simplement bannis ou rejetés parce que la gauche est présumée généreuse et solidaire or c’est un mythe (encore un) puisqu’un sondage récent que j’avais invoqué nous montrait que les gens de gauche pensaient d’abord à leur petit confort. Même les petits partis émergeants avec lesquels j’ai pris contact me disent trop « libéral », en apparence du moins, parce qu’il faudrait avancer cacher pour ne pas effrayer ceux qui pensent que le libéralisme enrichit seulement les riches pour appauvrir les pauvres. Que dire à cela sinon que c’est une ânerie monumentale contredite par les faits. Il faudrait continuer à mentir, je ne le veux pas car, justement, c’est le mensonge permanent, savamment entretenu qui nous a conduit où nous sommes, dans le fond du gouffre. Mais, comme je l’ai déjà dit : « La politique c’est le mensonge et l’incompétence ». Or je n’ai qu’une seule ligne, la vérité et la liberté. Evidemment, le pouvoir et les lèches-cul qui l’entourent me détestent, c’est dans l’ordre des choses, ils veulent les honneurs, les privilèges, l’argent et la lumière, ils se foutent totalement des gens et de leurs libertés, alors ils préfèrent diaboliser et arrêter net ceux qui pourraient représenter un obstacle à l’ascension qu’ils pratiquent, comme les salauds qu’ils sont, sur le dos des ignorants, des pigeons et des naïfs. Le plus grave, les universités suivent ce mouvement vers le bas (toujours ces fameux « experts »).

Attention, c’est du lourd !

J’ai évoqué récemment deux principes essentiels le premier étant que « l’offre créait sa demande propre », le second « que les achats qu'on fait à l'étranger soient acquittés en marchandise ou en argent, ils procurent à l'industrie nationale des débouchés pareils ». Ces principes me semblent de bon-sens, je les ai toujours trouvés évidents par ma simple pratique des affaires ou du commerce. En effet, nous devrions tous savoir que plus il y a de commerces et d’industries, plus il y a de concurrence, plus également, en toute logique et par effets induits, il y aura d’autres commerces, d’autres industries. Ceci illustre le premier principe. Par ailleurs, acheter à l’étranger supposera que l’on ait produit chez soi une « quantité » équivalente pour pouvoir s’acquitter du prix de ses achats. Ceci illustre le second principe. Ces deux principes sont la clé de voûte de l’économie et l’Europe fait le contraire et, ce qui est beaucoup plus grave, elle voudrait le faire encore davantage. Elle coule, avec une telle politique, c’est normal et, à ce régime, elle coulera davantage !

Eh oui, les amis, c’est comme ça on pourra toujours nier ces principes, ce que feront les gnomes acéphales et dogmatiques qui gouvernent, mais cela ne changera rien, ni aux faits, ni à la connaissance !

A propos de la connaissance

« Que la lumière soit et la lumière fut », chacun connait ce principe, en économie s’il y avait une lumière ou une vérité, elle viendrait de Jean-Baptiste Say, ce qui explique le titre de mon chapitre.

Say est un économiste libéral né à Lyon en 1767 et il est surtout l’auteur d’une œuvre majeure, son  Traité d’économie politique paru en 1803 (déjà !!!!) et de la « loi des débouchés » également connue sous le nom de « loi de Say ». Rappelez-vous, lors d’un chapitre précédent, celui sur la monnaie, j’avais évoqué ce que j’appelle ici les « errements » de Keynes qui prétendait pourfendre cette même loi (celle de Say). 

Que dit Say ?

Il explique les principes que je viens d’énoncer.

Son principal apport reste la "Loi des débouchés": L'offre crée sa propre demande, les produits s'échangent contre des produits. En d'autres termes, toute offre nouvelle s'accompagne d'une distribution de revenus qui permettra d'écouler la nouvelle production, de telle sorte qu'il ne peut y avoir de crise de surproduction. "

Say défend une pensée économique libérale : il met en avant la propriété privée, la libre-concurrence et un rôle de l'État aussi limité que possible. Il se situe en fait dans le prolongement direct de l'école d'économie politique libérale française : Gournay, Turgot, François Quesnay ou du Pont de Nemours.

Il se situe dans la tradition de l'école française en reprenant la théorie de la valeur-utilité. Il écrit ainsi que « l'utilité [des] choses est le premier fondement de leur valeur. Il distingue marchandises et richesses et souligne que la production est avant tout création de « richesses », donc d'utilité. En partie pour cela il est considéré comme un précurseur de l'école autrichienne d'économie.

La loi des débouchés que Jean Baptiste Say propose tend à démontrer que l'économie de marché se régule de façon spontanée en situation de concurrence : « C’est la production qui ouvre des débouchés aux produits ». L'action étatique y est néfaste et, même si les déséquilibres temporaires sont possibles, les crises générales sont impossibles pour Say. Cette loi des débouchés sera reprise par Ricardo afin de démontrer que la croissance économique tend vers un état stationnaire, en opposition à la vision d'une croissance illimitée d'Adam Smith.

Il développa également l'idée que la libre fixation des prix et des revenus sur le marché était la condition de la "justice économique". Approfondissant sa défense du libéralisme économique, il plaide pour le libre-échange puisque les produits étrangers étant payés avec des produits fabriqués par l'économie nationale, ils stimulent également la demande : « que les achats qu'on fait à l'étranger soient acquittés en marchandise ou en argent, ils procurent à l'industrie nationale des débouchés pareils.

L'analyse de Say a profondément marqué l'analyse Néo-classique et constitue un de ses fondements, puisque l'offre est créatrice et régulatrice. 

Keynes critiquera cette loi et avancera que l'on ne peut espérer un ajustement automatique de la production et du revenu. 

En effet, une partie de l'épargne peut être thésaurisée et donc retirée du circuit économique. 

Les décisions d'épargne et d'investissement sont largement autonomes, et n'ont aucune raison de s'ajuster spontanément. 

Néanmoins, on cite aujourd'hui encore la loi des débouchés comme étant la base de l'économie de marché. »

Si le commentaire qui vient d’être fait est un bon résumé de la pensée de Say, pour celui qui aime le détail, la précision et les faits (la plume de l’auteur Say), voici une autre référence.

"L'homme dont l'industrie s'applique à donner de la valeur aux choses en leur créant un usage quelconque, ne peut espérer que cette valeur sera appréciée et payée, que là ou d'autres hommes auront les moyens d'en faire l'acquisition. Ces moyens, en quoi consistent-ils ? En d'autres valeurs, d'autres produits, fruits de leur industrie, de leurs capitaux, de leurs terres : d'où il résulte, quoiqu'au premier aperçu cela semble un paradoxe, que c'est la production qui ouvre des débouchés aux produits."

Que si un marchand d'étoffes s'avisait de dire : ce ne sont pas d'autres produits que je demande en échange des miens, c'est de l'argent, on lui prouverait aisément que son acheteur n'est mis en état de le payer en argent que par des marchandises qu'il vend de son côté. « Tel fermier, peut-on lui répondre, achètera vos étoffes si ses récoltes sont bonnes ; il achètera d'autant plus qu'il aura produit davantage. 

Il ne pourra rien acheter, s'il ne produit rien.

Vous-mêmes, vous n'êtes mis à même de lui acheter son froment et ses laines, qu'autant que vous produisez des étoffes.Vous prétendez que c'est de l'argent qu'il vous faut : je vous dis, moi, que ce sont d'autres produits. En effet, pourquoi désirez-vous cet argent ? 

N'est-ce pas dans le but d'acheter des matières premières pour votre industrie, ou des comestibles pour votre bouche ? Vous voyez bien que ce sont des produits qu'il vous faut, et non de l'argent. La monnaie d'argent qui aura servi dans la vente de vos produits, et dans l'achat que vous aurez fait des produits d'un autre, ira, un moment après, servir au même usage entre deux autres contractants ; elle servira ensuite à d'autres ; et à d'autres encore, sans fin…  

C'est donc avec la valeur de vos produits, transformée momentanément en une somme d'argent, que vous achetez, que tout le monde achète les choses dont chacun a besoin…

...Lors donc qu'on dit : la vente ne va pas, parce que l'argent est rare, on prend le moyen pour la cause ; on commet une erreur qui provient de ce que presque tous les produits se résolvent en argent avant de s'échanger contre d'autres marchandises, et de ce qu'une marchandise qui se montre si souvent, paraît au vulgaire être la marchandise par excellence, le terme de toutes les transactions dont elle n'est que l'intermédiaire. On ne devrait pas dire : la vente ne va pas, parce que l'argent est rare, mais parce que les autres produits le sont. Il y a toujours assez d'argent pour servir à la circulation et à l'échange réciproque des autres valeurs, lorsque ces valeurs existent réellement ».

On tirera, à ce stade, un enseignement supplémentaire : L’argent n’est pas un produit (je l’énonçais dans mon chapitre sur la monnaie), il est un intermédiaire et lorsque les ventes ne se font pas, ce n’est pas par manque d’argent, mais par manque d’autres produits. Ce principe est essentiel également, ne pas le comprendre conduit nos politiciens (toujours eux) à commettre des erreurs irrémédiables. 

Say dira encore (même source) :

« Plus les producteurs sont nombreux et les productions multipliées, et plus les débouchés sont faciles, variés et vastes. Dans les lieux qui produisent beaucoup, se crée la substance avec laquelle seule on achète : je veux dire la valeur. L'argent ne remplit qu'un office passager dans ce double échange ; et, les échanges terminés, il se trouve toujours qu'on a payé des produits avec des produits…On achète davantage toutes les fois qu'on recueille davantage...

…Chacun est intéressé à la prospérité de tous, et que la prospérité d'un genre d'industrie est favorable à la prospérité de tous les autres. En effet, quels que soient l'industrie qu'on cultive, le talent qu'on exerce, on en trouve d'autant mieux l'emploi, et l'on en tire un profit d'autant meilleur, qu'on est plus entouré de gens qui gagnent eux-mêmes…Un marchand, placé dans une ville industrieuse et riche, vend pour des sommes bien plus considérables que celui qui habite un canton pauvre où dominent l'insouciance et la paresse.

Une nation, par rapport à la nation voisine, est dans le même cas qu'une province par rapport à une autre province, qu'une ville par rapport aux campagnes : elle est intéressée à la voir prospérer, et assurée de profiter de son opulence…. C'est donc avec raison que les États-Unis ont toujours cherché à donner de l'industrie aux tribus sauvages dont ils sont entourés : ils ont voulu qu'elles eussent quelque chose à donner en échange, car on ne gagne rien avec des peuples qui n'ont rien à vous donner. Il est précieux pour l'humanité qu'une nation, entre les autres, se conduise, en chaque circonstance, d'après des principes libéraux.

L’importation des produits étrangers est favorable à la vente des produits indigènes ; car nous ne pouvons acheter les marchandises étrangères qu'avec des produits de notre industrie, de nos terres et de nos capitaux, auxquels ce commerce par conséquent procure un débouché. — C'est en argent, dira-t-on, que nous payons les marchandises étrangères. — Quand cela serait, notre sol ne produisant point d'argent, il faut acheter cet argent avec des produits de notre industrie ; ainsi donc, soit que les achats qu'on fait à l'étranger soient acquittés en marchandises ou en argent, ils procurent à l'industrie nationale des débouchés pareils.

Si je devais résumer la pensée de Say, à ce stade, je dirais que nous ne manquons pas d’argent en Europe, l’argent n’est qu’un moyen d’échange, nous manquons d’industries, de commerces et de négoces pour toutes les raisons énoncées plus haut. Pour qu’il y ait tout ça, il faudra simplement une politique libérale qui respecte les hommes sans les spolier au nom d’un égalitarisme forcené, doctrinaire et imbécile.

Vous en voulez une preuve : Records successifs de faillites en Belgique, chute de la croissance, mais… il y a beaucoup d’argent en Belgique .

D’après le Trends il y avait, en février 2013, 235.79 milliards d’euros sur les comptes d’épargne belge, OK, et alors, cela a-t-il favorisé la création d’entreprise et la croissance ? NON, CQFD !

Pourtant les politiciens se réunissaient il y a quelques mois sur ce constat (l’épargne) et ils se demandaient comment mettre la main dessus pour stimuler la croissance…Ils devraient plutôt lire Say,  un bouquin ça nous coutera moins cher !

Quid de de la croissance alors, d’après La Libre, cette fois, la croissance du PIB était de 0.2 % en 2013, seulement… malgré tout cet argent. Alors, il vous faut une autre preuve de plus de la justesse des analyses de Say ??

Mais, ce que cet article ne dit pas et ce que PERSONNE ne dira jamais non plus en parallèle des chiffres de la croissance, c’est que la population belge continue de croître, elle a connu un taux de croissance de 0.6 % entre le 1er janvier 2012 et le 1er janvier 2013, cette croissance étant même légèrement inférieure à celle des 5 années antérieures (chiffres du SPF Economie PME, Classes moyennes et énergie). Or, comme la croissance est liée à la taille du pays et à sa population, en bonne arithmétique +0.2%-0.6% = - 0.4 %. Ce qui me permet de dire (et je l’avais annoncé dans un chapitre précédent) que la croissance de la Belgique rapportée à sa population était, en 2013, de -0.4 % (croissance négative de 0.4%). Et l’emploi, les entreprises se cassent la figure, si ça étonne quelqu’un, ce seront seulement les ignorants ET le gouvernement !!!!!

Et Keynes critiquait Say, il ne lui reste plus qu’à rejoindre l’équipe des ignorants et des gouvernants, c’est bien connu, plus on est de fous plus on rit !

Maintenant si l’on revient aux chiffres, en France, les dépenses publiques représentaient récemment 56.9 % de PIB et les prélèvements obligatoires 46.3 % mais l’Etat a également des recettes qui ne sont pas d’ordre fiscal. Si l’on en tient compte, le total des recettes publiques montent à 51.5 % de PIB, ce qui laisse tout de même un déficit public de 5 %. Or ce déficit ne peut se financer que par la dette et lorsqu’il est récurrent, ce qui est sans doute le cas, les dettes publiques s’accumulent toujours davantage et entrainent l’Etat dans une spirale infernale. C’est ce qu’on appelle de la très mauvaise gestion (sans parler de ces taux aberrants et spoliateurs).

Celui qui veut pourra encore lire un article intéressant qui compare la France et la Suisse, cela se passe ici et se passe aussi de commentaires.

En Belgique le niveau des dépenses publiques atteint 55 % de PIB ce qui fera dire à Etienne de Callatay (un des « experts » dont j’ai déjà parlé !) : « Avec des dépenses publiques au-delà des 50% du PIB, nous ne sommes pas nécessairement dans une zone dangereuse. La meilleure preuve, c’est qu’il vaut peut-être mieux vivre en Danemark ou en Finlande qu’en Grèce. A priori, un tel niveau est plutôt un signe de développement que de sous-développement ! » .

« Signe de développement, mon œil ! », le problème est qu’une telle affirmation ne veut rien dire, strictement rien dire du tout, les suisses, toujours eux, ont un taux de dépenses publiques situé à 34 % et….Ils sont PLUS développés et plus efficaces que nous. Mais Callatay n’a rien vu !!!

En outre, chez nous et suivant une étude de l’institut national de la statistique (Luxembourg), le taux, de prélèvement obligatoire s’établissait, en 2011, à 44 % de PIB. Nous sommes dans une situation équivalente à celle de la France, celle d’un déficit permanent (44% contre 55 %) qui nous entraine toujours vers plus de dettes publiques et plus de déficits…sauf à ponctionner la population à défaut de CHANGER TOTALEMENT DE MODELE ECONOMIQUE COMME JE M’EVERTUE A LE DIRE!!!

A titre d’information et selon la même source, la moyenne des prélèvements obligatoire est de 34 % dans l’OCDE, au Japon ils sont de 28 %, aux USA de 25 % et en Suisse de 34 % avec un taux de dépenses publiques du même niveau, ce qui explique, qu’en Suisse, il n’y a pas de déficit et, que par ailleurs et pour d’autres motifs également la Suisse est ARCHI PERFORMANTE. Il fera chaud au Pôle Nord, quand les européistes auront compris les conditions du succès !

Pour l’exemplarité de la Suisse, on pourra aussi, pour la période de 2009 à 2013, lire le rapport sur les finances publiques ici. On appréciera, en page 2 que les comptes de la Confédérations, des Cantons et de l’Administration publique sont POSITIFS et…Les gouvernants ou les « experts » européens n’ont toujours rien vu, rien dit. No comment !

Pour en revenir aux dépenses publiques, nous savons que la gauche les adorent et, plus ils sont à gauche, plus ils adorent, ils les aiment tellement qu’ils feraient crever les classes moyennes, les entrepreneurs et les entreprises sous les impôts et les charges pour financer leurs frasques inutiles. En effet, comment faire la différence entre dépenses publiques utiles et inutiles, Keynes les aimaient tellement sans faire la part des choses !!! Il parlait d’effet multiplicateur des dépenses publiques comme si les dépenses d’investissements privés ne l’étaient pas. Première boulette de sa part !!!

Or, un article du 6 avril dernier dont le titre révélateur était « Le grand mythe de l’investissement public » suggère selon une étude du Center for Policy Studies que cette hypothèse est infondée et qu’il n’existe, en réalité aucune corrélation positive entre croissance économique et dépenses d’investissement public, quelle que soit leur nature, les conclusions sont identiques en matière d’infrastructures…A lire absolument.

Quant au capitalisme qui est l’expression du libéralisme et de la liberté, il est faux de dire :

  • Qu’être en faveur du capitalisme revient à la même chose qu’être pro-business.
  • Que le capitalisme génère une répartition inéquitable des revenus.
  • Que le capitalisme est responsable de la récente crise financière et de la récession.

Bon, je l’ai déjà dit ou écrit, mais il n’est jamais mauvais de citer des sources nouvelles, cela se passe ici.

Pendant ce temps, en Belgique on désinforme et on prend les belges pour des idiots. RTL, la voix de son maître, voulait nous faire croire que d’après les chiffres du Bureau fédéral du Plan, les dépenses publiques avaient diminué sous le gouvernement Di Rupo . Or, les chiffres actualisés de l’ICN (Institut des comptes nationaux) nous disent exactement le contraire. La dette belge est passée au-delà du seuil des 100 % de PIB, soit à 101.5 % (34 % en Suisse !!!), cette révision provenant du fait d’une meilleure prise en compte de l’endettement wallon, en effet, la Cour des Comptes avait considérablement revu en décembre dernier l'endettement wallon à la hausse, à 11,2 milliards d'euros, bien au-delà des 6,2 milliards défendus jusque-là par le ministre wallon du Budget, André Antoine (CDH), un autre as de l’économie et des finances et ça, c’est moi qui le dit !.

Une question : Qui manipule qui ?

Comme disait Sir Winston Churchill : « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ». Laissons à Churchill qu’il était un homme immense et ce que j’accepte d’un personnage comme lui, je ne suis pas prêt à l’accepter de la part des autres.

Pour ma part, je ne défends ni l’Etat, ni les institutions publiques, je défends la liberté des hommes contre l’abus de l’Etat et des institutions. Quant à Reynders, il a déclaré ne pas vouloir d’accord avec la N-VA, ni au niveau régional, ni au niveau fédéral, parce que « ce parti a un côté destructeur de l’Etat ». Je retrouve bien là Reynders, un homme qui vit au crochet de la société depuis toujours, celui aussi qui parle de l’Etat, des privilèges de l’Etat et qui oublie l’essentiel, les hommes, leurs droits naturels et leurs libertés. En plus, une fois encore et après avoir dit « ne pas vouloir accepter la votation suisse », il réitère dans son irrespect pour le vote populaire. Si le peuple votait pour la N-VA, ce sera son choix, alors, en tant que ministre d’une démocratie, inclinez-vous Monsieur Reynders ou taisez-vous !

La Constitution US

En 2012, j’écrivais le texte qui suit, je ne pouvais mieux dire, je le reprends ici et je persiste et je signe !<

Quand je cherche un modèle de société je ne peux m’empêcher de regarder vers l’Amérique  (avec un grand A comme dans Romney et pas avec un tout petit a comme dans Obama). Les Etats-Unis d’Amérique sont le symbole, l’unique symbole, d’une très grande démocratie fondée  le 4 juillet 1776 par la Déclaration d’indépendance. Ce texte est d’abord l’œuvre principale de Thomas Jefferson, homme des Lumières (à l’opposé de la Révolution française qui marque le déclin des Lumières…Il faut le dire !) inspiré par des philosophes comme John Locke ou Henry Home. Cette déclaration d’indépendance établit également les droits fondamentaux des citoyens basés sur les libertés individuelles et non plus sur des libertés collectives. Elle est d’abord respectueuse des hommes, elle  est porteuse de Libertés et elle a fait la force de l’Amérique.

Rappelons que le siècle des Lumières donnera la primauté à l’esprit scientifique, au contractualisme et à l’idée de tolérance. En l’espèce et comme dit plus haut, c’est le contractualisme lockéen (John Locke) qui inspira les concepteurs de la Déclaration d’indépendance. Une fois encore Locke est un homme de Liberté défendant les droits naturels comme la liberté individuelle et la propriété privéeDès lors son contrat social intervient d’abord pour garantir ces droits au détriment de l’Etat qui serait tenté d’y porter atteinte. Locke est un libéral dans le vrai sens du terme. On remarquera, au passage et à ce propos, que la conception de Rousseau qui, hélas, inspira plus les continentaux que nous sommes, est très éloignée des idées de Locke. Pour moi Rousseau est un socialiste NOM DE L'ARTICLE (LIEN A UPDATER) qui coupe les cheveux en quatre en rendant compliqué ce qui est facile et évident. Avec sa théorie imbécile et contradictoire de l’homme, naturellement bon, corrompu par la société il nous invente une théorie contractuelle qui veut rompre avec le droit naturel en réduisant les libertés individuelles et en accordant plus de pouvoir à l’Etat. Son pacte social est une ânerie monumentale parce que l’Etat (ou la société) n’est rien en lui-même, il est tenu par les « hommes de l’Etat » et ces hommes-là, ne sont pas meilleurs que les autres, loin s’en faut (la corruption est partout), et on ne voit pas très bien en vertu de quoi, ces hommes-là seraient préférés aux autres pour décider de ce qui est bien ou de ce qui est mal, de ce que l’on peut faire et de ce que l’on ne peut pas. On ne voit toujours pas en vertu de quoi ces hommes de l’Etat feraient, eux, plutôt que nous (les citoyens lambda) primer l’intérêt général sur leur intérêt particulier. L’histoire récente nous démontre plutôt tout le contraire. L’arrivisme, le carriérisme, le corporatisme, la corruption, l’inamovibilité du personnel politique nous éclairent une fois pour toute sur les errements rousseauistes. Nous pourrons dire en toute certitude et en toute connaissance de cause que Rousseau s’est fichu le doigt dans l’œil jusqu’au coude et bien au-delà des orbites. Mais si l’homme n’est pas bon, il est ce qu’il est, il faut s’en accommoder et être réaliste plutôt que cultiver stupidement l’entretien des dogmes et des utopies. Une chose est maintenant certaine et devrait être acquise une fois pour toute ; Le monde politique est cent fois pire que le Peuple, c’est lui qui doit être limité dans ses actions et ce sont nos libertés de citoyens qui doivent impérativement être préservées. Alors plutôt Locke que Rousseau et plutôt la Déclaration d’indépendance américaine que la Révolution française qui instaura, la Terreur, la lutte des classes, le rejet et la haine de l’autre et qui fut, faut-il le rappeler, une source d’inspiration inépuisable pour Lénine qui déclara en citant Marx : " Si même nous nous emparions de Pétersbourg et guillotinions Nicolas, nous devrions faire face à plusieurs Vendée. Marx s’en rendait parfaitement compte lorsque, en 1848, dans la Neue Rheinische Zeitung, il évoquait les Jacobins : "La Terreur de 1793, disait-il, n’est que le procédé plébéien pour en finir avec l’absolutisme et la contre-révolution".http://www.gauchemip.org/spip.php?article2051 (le plus marrant est que cette source vient du « Parti de Gauche », comme quoi, les valeurs, chez les uns ne sont pas celles des autres, vive la guillotine, vive la Terreur et vive Robespierre !) »

Une constitution qui préserve nos droits est essentielle, mais, si elle doit impérativement protéger nos droits naturels, elle doit aussi nous protéger des excès des gouvernements, c’est en cela que la Constitution américaine est importante. Je parlais plus haut de « l’Amérique avec un petit a comme dans Obama », nous étions en 2012 lorsque j’ai écrit ce texte. Obama qui est un homme d’extrême gauche veut détruire les valeurs de la grande Amérique et il veut évidemment s’en prendre à la Constitution américaine pour la déconstruire, preuve que celle-ci est garante des droits essentiels qu’Obama voudrait reprendre aux citoyens américainsObama est non seulement un désastre (le livre de Guy Millière du même nom) mais il aussi une calamité !

L’Europe pourtant lui courre derrière ! Pourquoi ? Parce qu’elle aussi calamiteuse que lui !

En ce qui concerne la volonté d'Obama de modifier la Constitution américaine, il existe de nombreuses sources. En voici 2 (merci Mandrake):

Un texte de 2012 (tout est dans le titre) dans lequel Obama dira que la Constitution US est dépassée, qu’elle représente un obstacle au progrès du pays et qu’il faudrait en écrire une nouvelle. Rien que ça, lui, le nain, sait mieux que Thomas Jefferson ! Voici ces mots : « The document is so out-dated, that it is now becoming a hindrance to governing the country…We need to move forward. We need change ».

Un autre de 2013 paru sur Forbes et dont le titre est déjà assez évocateur : « Le mépris d’Obama à la Constitution signifie que nous risquons de perdre notre République».

Que dit cet article ? En deux mots il nous dit qu’Obama veut nous entrainer vers le totalitarisme et la privation de libertés parce qu’il estime « qu’un pays juste est un pays non libre car il est règlementé pour empêcher quiconque d’arriver trop haut ». Egalitarisme avec une touche de totalitarisme, voilà le monde qu’Obama adore, ce monde imaginé par les universités dont Obama et ses collègues sont issus. « Le plus important est qu’Obama ne se considère pas lié par la Constitution. Il n’aurait pu avoir été plus clair ».

Evidemment Obama est un contre-exemple, il veut détruire ce qui fait la force de l’Amérique, la liberté sacrée des citoyens garantie par une constitution ficelée par de grands esprits, ce qu’il n’est pas lui-même, loin de là, très loin même !

Pourquoi la Constitution américaine est-elle un exemple ? Parce qu’elle a été rédigée par des hommes exemplaires, c’est logique !

Je citais Jefferson plus haut, alors qui est Jefferson ?

Un homme remarquable, troisième Président des USA, il fut également philosophe, agronome, inventeur et architecte. Il était attaché aux droits de l’Homme (les vrais !), faisait partie de l’élite des Lumières et a connu les plus grands esprits de son temps. Il est aussi l’auteur de nombreuses citations, celles-ci dépeignent parfaitement le personnage. En voici quelques-unes :

« Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins. » 

« Quand les citoyens craignent leur gouvernement, il y a tyrannie ; quand le gouvernement craint ses citoyens, il y a liberté
« Une démocratie n'est rien de plus que la loi de la foule, suivant laquelle 51% des gens peuvent confisquer les droits des 49 autres. » 

« Je n'ai pas l'ambition de gouverner les hommes, c'est un devoir pénible et ingrat. » 

« Les nations en guerre perpétuelle dépensent leur énergie dans la destruction du travail, de la propriété et de la vie de leurs concitoyens. » 

« La liberté licite est l'action non entravée selon notre volonté dans les limites dessinées autour de nous par les droits égaux d'autrui. Je n'ajoute pas dans les limites de la loi, parce que celle-ci n'est souvent que la volonté du tyran, et il en est toujours ainsi quand elle viole les droits des individus. » 

« Obliger un homme à payer des impôts pour la propagation d'idées qu'il désapprouve et abhorre est scandaleux et tyrannique. » 

« Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre »

« Le prix de la liberté c’est la vigilance éternelle »

« La plus forte raison pour les gens de conserver le droit de porter des armes est, en ultime ressort, de se protéger eux-mêmes contre la tyrannie du gouvernement. » 

La dernière citation de Jefferson m’amène naturellement au deuxième amendement de la Constitution américaine qui garantit pour tout citoyen américain le droit de porter des armes pour se défendre, à l’origine, non des bandits comme on le croit souvent (on le peut aussi), mais du gouvernement fédéral qui voudrait imposer des règles par la force (des armes), en désarmant le peuple. C’est ce que voulait Jefferson, c’est aussi ce qui est totalement méconnu chez nous. C’est important, je voulais insister sur le point !

L'attachement des Américains au second amendement n'est donc pas dû seulement à un lobby commercial, comme on le dit trop rapidement, il est avant tout un élément de la culture politique américaine, profondément associé à leur liberté.Citoyenneté, liberté et armes vont en commun

D’ailleurs suivant une étude du FBI, en 2013 les « crimes violents » ont décliné et cette réduction de la criminalité correspond également à une augmentation constante de la demande pour les armes à feu, ce qui est contraire à l’idée reçue dominante en Europe et selon laquelle une augmentation des armes à feu légales entrainerait également une augmentation des crimes !

La seule vraie question qui subsiste après tous ces développements est la suivante : Quel est le système politique qui protège le mieux nos droits ?

Un système politique calqué sur la Constitution américaine évidemment ! 

Pour illustrer cette affirmation je vous recommande vivement d’écouter et de regarder avec soin la vidéo suivante (cliquer sur la photo)

J’ai intentionnellement arrêté le film sur l’image reprise à la minute 01 :32, pourquoi ?  Parce que comme la vidéo le montre, la pensée dominante prétend qu’il existe trois courants politiques, un courant communiste à gauche, un courant modéré au centre (nos régimes parlementaires) et un courant fasciste à droite. Or cette présentation des choses est fausse (l’extrême droite est issue de la gauche, elle vient du socialisme), elle est orientée, partielle et mal pensée. Il faut plutôt regarder le spectre politique non en fonction partis politiques existants, mais de nos libertés. Suivant cette nouvelle approche nous avons à gauche les gouvernements totaux, ceux qui ne laissent aucun droit (ou si peu) aux citoyens et de l’autre un système dans lequel il n’y aurait aucun gouvernement. Sous cet angle, se retrouvent à l’extrême gauche, tous les extrémismes et toutes les idéologies qui nous privent de nos droits et de nos libertés à savoir : le communisme, le socialisme, le nazisme, le fascisme etc. Ceci ne fait que confirmer ce que je dis depuis longtemps : Extrême droite = extrême gauche, les deux mouvements sont issus du socialisme, il est donc normal qu’ils se retrouvent à la même place de l’échiquier politique, il fallait simplement poser un regard différent.

Quant à la Constitution américaine, la seule qui protège les droits du Peuple, elle se retrouvera naturellement au centre !

Les Pères Fondateurs décidèrent également d’opter pour l’autorité de la loi (rule of law) d’une République et non pour la règle de la majorité (rule of majority) d’une démocratie. Pourquoi ? Pour préserver le Peuple des dérapages qui conduisent inévitablement  les démocraties à retourner vers le chaos et la tyrannie ou…la particratie et la technocratie européenne dans lesquelles le Peuple est le dindon de la farce.

Il fallait alors à l’Amérique une Constitution qui enracine profondément les droits des citoyens, une Constitution qui, également, limite le pouvoir du gouvernement pour qu’il n’asservisse jamais le Peuple pas à ses fantaisies, ses frasques et ses fantasmes.

Les Pères Fondateurs l’ont écrite, Obama veut la déchirer, il n’aime ni la liberté ni les hommes, il préfère le dogme !

Quand la République décline, elle devient Démocratie pour se transformer en Oligarchie, Rome est tombée comme ça !

« The essense of freedom is the proper limitation of government »

Un peu d’humour

Tout le monde connait l’effet papillon ou l’effet Kiss cool. Par contre, personne ne connait l’effet Retina, c’est normal, c’est moi qui l’ai inventé !

« Retina display » est une marque utilisée par la firme à la pomme qui nous prend pour des poires afin de nous plonger dans la compote. L’idée était, à l’origine, de fournir des écrans d’une qualité suffisante (donc supposée optimale) pour que l’œil humain (rétine- retina en anglais) ne soit pas en mesure de constater la pixellisation dans des conditions normales d’utilisation. Or des écrans « Retina », il en existe des bons et des moins bons, ils sont full HD, HD et quelquefois même, ni l’un ni l’autre…Or la tendance actuelle qui m’agace prodigieusement est de clamer haut et fort que tel appareil possède un écran Retina comme, si en soi, il s’agissait d’un critère de qualité optimale. Or il n’en est rien, Retina est une marque, elle aurait bien pu s’appeler PIerre, Paul ou Jacques, cela n’aurait strictement rien changé,ce qui importe ce n’est pas le nom, mais qui se cache derrière!

Lorsque j’explique à ces afficionados de la rétine en quoi consiste, techniquement, la qualité réelle d’un écran, je passe pour un casse-pieds, ceux-ci préfèrent croire en leurs chimères parce que casser le dogme c’est aussi détruire le rêve !

En politique et en économie, c’est la même chose, il est plus confortable de ne pas réfléchir pour se contenter de la bonne soupe qu’on nous sert, c’est plus facile, ça ne risque pas de faire mal au crâne et c’est surtout tellement plus consensuel…On en est là, l’Europe plonge à cause de cet état d’esprit, « l’effet Retina » !

Que les choses soient pourtant claires ; je tire mon chapeau à la firme à la pomme, son fondateur était un génie, mais c’était surtout un immense génie du marketing, preuve en est encore ici avec ce petit détail. Ce n’est pas pour rien non plus qu’il aura su hisser son entreprise au premier rang mondial par la capitalisation boursière. On peut rigoler mais il faut aussi rester sérieux, je voulais le préciser aussi.

Conclusion

L‘euro est un dogme, une non-monnaie, je viens de l’expliquer longuement, mais vous croyez que l’euro ne sert à rien ? Non, pas du tout explique très sérieusement Joseph Daul, président du groupe du Parti populaire européen, il dira 

« Quand j'ai des groupes de jeunes visiteurs (au parlement européen) qui me disent que l'Europe ne sert à rien, je leur parle de la protection de l'environnement, de la sécurité alimentaire", explique le député de 67 ans. "Et puis je leur dis qu'à leur âge, à 18 ans, quand je voulais aller à Kehl", ville frontalière de Strasbourg, "pour voir les films pornos qui étaient interdits en France, il fallait parfois deux heures et demie pour passer la douane! On arrivait au cinéma et le film était terminé!". "Et puis une fois sur deux, j'avais oublié le porte-monnaie avec les marks! Quand on leur explique des choses comme ça, aux jeunes, ils voient tout de suite à quoi sert l'Europe" 

Il fallait y penser et surtout il fallait oser, au fond, l’euro c’est très bien, c’est vrai, je crois que ce brave homme a  trouvé le juste motif !!! Au moins il n’aura pas eu chaud à la tête après un tel raisonnement, ailleurs peut-être, à la tête certainement pas.

D’autres, moins optimiste que lui, craignent pour l’avenir de l’Europe, c’est le cas de « La Lettre Européenne » qui termine un article de février dernier par ses mots : 

« Today, unless action is taken, Europe will perish ».

Je suis d’accord avec l’auteur, sauf que…moi, c’est de l’Europe économique dont je parle, lui c’est sans doute de l’Europe administrative et technocratique, ce n’est pas la même chose ! Son texte est un plaidoyer pour plus d’Europe des contrôles et des contraintes. Il parle de création d’une capacité fiscale autonome en Europe (comment ???) pour permettre le financement d’un budget supplémentaire (encore un !), il parle aussi d’union bancaire, de structures, du problème des économies disparates en Europe (on est d’accord, c’est pour ça que l’euro ne va pas !) que l’on devrait surmonter avec des accords politiques (foutaise !) en « achevant » l’union monétaire avec la création de 4 syndicats (banque etc ???????????????????).

Tout est à l’avenant dans ce papier, du vent, des structures, de l’étatisme et des contraintes, rien de concret  ou de libéral, aucun bon-sens, pas un mot sur la liberté, la pression fiscale, les charges et tout ce qui fait que l’Europe sombre. Il n’a rien vu, rien compris et il est peut être même grassement payé pour écrire ça ! Allez comprendre !

Pour revenir à un peu plus de sérieux, il manque la liberté à tous les niveaux pour donner un nouvel envol à l’économie européenne. Les recettes sont connues, elles sont dans ce texte et dans d’autres, mais les sourds et les aveugles ne les lisent pas et ne les entendent pas davantage.

J’ai commencé en citant le professeur Millière, je terminerais également par lui. Il écrira :

« Un redressement ne pourrait prendre forme que si se trouvait proposé à la fois une très forte baisse des charges sur les entreprises et sur les salaires, une réforme constitutionnelle fixant un niveau maximum de charges et d’impôts (si possible un impôt strictement proportionnel abolissant toute progressivité), une abolition du présent code du travail aux fins de le remplacer par une version infiniment allégée de celui-ci, une simplification radicale des formalités administratives, une diminution rapide du nombre des fonctionnaires travaillant dans d’autres secteurs que les fonctions régaliennes de l’Etat, une privatisation de multiples entreprises encore publiques ou semi-publiques, une suppression des subventions gouvernementales aux entreprises privées quelles qu’elles soient, une privatisation des médias dits de « service public », une abolition des « aides » gouvernementales aux organes de presse et d’information ainsi qu’à l’ensemble du secteur théâtral et cinématographique, une privatisation du système universitaire et l’instauration graduelle du chèque éducation dans le système éducatif primaire et secondaire, une fermeture des écoles de journalisme publiques et de l’école nationale de la magistrature (les universités privatisées pourraient former les journalistes et les juristes). Ce serait juste un commencement ».

Je partage tout et en tous points, je l’ai écrit également, parfois avec d’autres mots, quelquefois j’ai pu avoir d’autres arguments, je ne sais pas, le fait est que nous sommes parfaitement sur la même ligne alors j’aime le citer, d’abord pour la justesse de son raisonnement ensuite aussi pour l’autorité qu’il représente à mes yeux. 

Il manque seulement deux choses pour conduire la Belgique et toute l’Europe au succès : Le marché (son respect) et la liberté

Or l’Europe ne parle que de contraintes, de normes, d’impôts et de charges, pourquoi ? Parce que ceux qui servent l’administration politique de cette Europe vivent de ces contraintes, de ces normes, de ces impôts et de ces charges. C’est un non-sens ! On nous a dit aussi qu’il y aurait plus de démocratie pour l’élection du prochain président de la Commission européenne, au lieu d’un homme choisi par ses pairs, nous pourrons choisir parmi quelques candidats que les partis traditionnels nous ont imposés. Ce ne sont pas mes candidats, je ne compte pas voter pour eux et je ne vois pas en quoi la démocratie aurait avancé d’un seul pas par ce seul fait. Je plaidais pour la Constitution américaine, ici, tout va à l’inverse, des oligarques prétentieux et incompétents foulent aux pieds les droits des citoyens et tout le monde s’en fout ! 

La monnaie, les banques, les équilibres financiers, budgétaires des entreprises et des Etats, la croissance, la création d’entreprises, l’emploi et l’Etat de droit digne de ce nom ne dépendent finalement que deux choses, le respect du marché et la liberté. Chaque fois que l’on entrave l’un ou l’autre on crée des catastrophes dans tous les domaines, je crois l’avoir démontré. Alors comme disait Jacques Attali, un jour : Voilà, c’est mon plan, mon étude, il ne faut pas faire d’autres plans, d’autres études, ils sont faits, elles sont faites, on n’a qu’un seul choix, celui de faire ou de ne pas faire, on prend ou on ne prend pas.

J’avais trouvé Attali amusant et prétentieux mais je l’ai compris, à mon tour maintenant d’être prétentieux et, je l’espère amusant aussi. On prend ou on ne prend pas, je ne vois pas d’autres possibilités !