Les belges ont voté…véritable coup de tonnerre dans le ciel belge, les indépendantistes flamands ont emporté la Flandre et les socialistes s’emparent de la Wallonie.
Voilà une Belgique rouge et séparatiste ! Tout le monde est bien embêté, pourtant tous s’accordent à dire que c’est la voix des urnes qui s’exprime et qu’il faut la respecter. Il faut aussi relativiser, à l’échelle nationale le NV-A obtient 17.6 % à la chambre, 19.9 % au Sénat, tandis que le PS obtient 13.8 % à la chambre et au Sénat (source www.lavenir.net). Pourquoi devraient-ils gérer ensemble le pays alors que près de 70 % de la population ne pense pas comme eux. On se le demande. Par ailleurs si des coalitions se faisaient dans le dos du NV-A pour l’écarter, ce serait également se moquer des urnes.
Que faire, pas facile, mais laissons ces messieurs et ces dames se débrouiller avec les situations qu’ils ont eux-mêmes créées. On ne va tout de même pas les plaindre, ce sont les fossoyeurs de notre pays, ils ont choisi leur voie. Laissons-les avec leurs pelles et la terre putride qu’elles charrient !
Le NV-A veut une séparation du pays qu’il appelle d’un autre nom, par tactique ou par hypocrisie, peu importe, le fait est là. Il veut surtout emporter en Flandre la ville de Bruxelles qui ne serait plus une région à part entière. On le comprend, Bruxelles est la région la plus riche du pays et, en outre, Bruxelles est reconnue dans le monde entier lorsque même la Belgique est ignorée.
Monsieur Bart De Wever veut les joyaux de la couronne, mais il ne veut plus non plus…de la Couronne. Un peu facile !
Belge, bruxellois, mais ouest-flandrien d’origine, j’ai toujours considéré que mes racines étaient en Flandre où j’ai passé toutes mes vacances d’enfants en famille. Encore aujourd’hui lorsque j’arrive dans « mon pays » flamand, je me sens calme, ressourcé, je suis chez moi…quoique francophone. Vouloir imposer le flamand à tous, même dans les zones où les francophones sont largement majoritaires est un procédé dictatorial qui est honteux. Comme le bon Bart De Wever le dit lui-même, il ne faut pas oublier que 70 % des flamands n’ont pas voté pour le NV-A.
Comme je l’ai déjà écrit, je pense que la langue ne devrait pas constituer un obstacle en Belgique. On devrait pouvoir parler librement nos trois langues nationales partout chez nous et disposer de tous les documents administratifs dans ces mêmes langues. Le contraire est anti-démocratique.
Que ferions nous, d’ailleurs, si les belges germanophones suivaient le chemin de la NV-A, posez la question…
Je vois dans ce souci d’imposer le flamand aux autres, un esprit revanchard complètement odieux, surtout lorsqu’en outre, les administrations ont ordre de ne parler que flamand aux administrés. Une poignée d’extrémistes veut imposer sa loi à une population qui ne demande qu’à s’entendre, cela ne ressemble à rien !
Bart De Wever est, en définitive, un politicien comme les autres, il ne sait faire que ça, d’ailleurs il n’a fait que cela. Il est un politicien professionnel, il « fait de la politique » quand la Belgique est devant de vrais problèmes qui demandent de vraies solutions.
Comme toujours et toujours, on parle structures de l’Etat, des régions, on coupe, on tire des traits sur une carte, comme un général de pacotille en campagne. On mène sa guerre pour le pouvoir quand le belge doit travailler pour sa croûte. Minable !
Ces élections ont aussi apporté une leçon intéressante. Quand je questionnais les gens, avant les élections, j’entendais la même chose, on en a marre des politiciens, on voudrait que cela change, mais…finalement quand l’occasion se présente, chacun est frileux et tout le monde vote approximativement pour les mêmes. On appelle cela aussi ; le vote utile, utile à quoi, on se le demande ?
Si notre parti n’était pas prêt, il est né quinze jours avant la débâcle…le Parti Populaire était bien là pour changer les choses, mais surtout pour changer le profil des gens qui nous dirigent. Pour une fois nous avions l’occasion de voter pour des nouveaux venus, des hommes et des femmes du réel, des gens qui venaient avec leur expérience de la vie, du commerce et de différents métiers, en un mot, des gens comme nous tous. Nous aurions dû ou pu leur donner leur chance plus nettement, cela aurait peut être valu la peine, déjà parce qu’ils sont sortis du rang pour tenter une démarche nouvelle. Soyons certains qu’ils seront encore là demain.
Comme disait Mitterrand, lui c’est lui et moi c’est moi, je ne recommande pas le PP, seulement le l'Autre Voie, mais je voulais faire un clin d’œil à une nouvelle équipe courageuse qui n’a pas eu non plus tout le soutien qu’elle méritait de la part de certains médias.
L’avenir est entre nos mains, ne l’oublions jamais.