Cette crise!
Vous avez cru à une crise du capitalisme, on vous a bien eu parce que c’est tout le contraire. Ce qui est comique dans ce crédo dominant en Europe c’est que même nos libéraux européens (il y en a ???) sont tombés dans le panneau. Il faut aussi comprendre ou savoir que le capitaliste ou plutôt l’entrepreneur européen se sent d’abord coupable avant de se sentir utile. Il est vrai qu’on lui bourre le mou depuis des décennies avec la gôôôche triomphante et la droite mollassonne et complice qui se partagent le pouvoir. Dur lutte (ou Turlutte ?) entre collectivisme de gauche et dirigisme de droite, ils sont presque à égalité dans la cornichonnerie. Il est vrai que plus de 50 ans de démagogie (ou de populisme…qu’ils voient pourtant chez les autres), de clientélisme, de nivellement par le bas et d’inversion des valeurs, ça use et ça marque jusque dans le fond des consciences. Dans un tel contexte réussir est une tare tandis qu’être assisté devient la norme. Un chômeur me disait un jour et sans rire : « il faut comprendre qu’il n’y aura jamais du travail pour tout le monde, de toute façon je gagne plus au chômage que si je travaillais, alors pourquoi me gêner, en plus, on emmerde, on contrôle ceux qui bossent, plus ils bossent, plus on les emmerde alors qu’on fiche la paix à ceux qui carottent. Alors autant profiter du système qui est fait pour tricher ? »
Présenté comme ça, ce n’est pas facile à contredire. Merci les politicards qui volent au ras des pâquerettes !!
En Belgique chômer (à vie) est un système (que c’est vilain, il n’y a qu’un abominable facho pour dire une telle horreur), une fin en soi, un but ultime, pourquoi le cacher !
En outre le bonhomme en question chôme depuis 10 ans et cela depuis ses 30 ans (le comble, le type est plutôt doué)…pendant que d’autres bossent et paient des taxes spoliatrices et absurdes à des taux aussi bêtement progressifs que stupidement prohibitifs… pour financer la glandouille systémique. Tout cela au nom des principes complètement foireux de la redistribution socialiste et de la justice sociale à la sauce démago. En tous les cas si le socialisme prétend redistribuer les revenus (ce qu’il fait mal), il ne redistribue pas les mandats politiques, ceux-là, il se les garde pour ses dinosaures (partageux, ils le sont uniquement pour les autres, pas pour eux, pas folle la guêpe) !
A y regarder de plus près, la politique c’est un jeu à double face ; perdant pour la population et gagnant pour les politiciens. Quoiqu’ils fassent ceux-là, ils restent au pouvoir, c’est chouette ça, vous ne trouvez pas !
Pour en revenir aux chômeurs, qui pourrait prétendre faire la différence entre le vrai chômeur de bonne foi et celui qui abuse. Quel est le taux de ceux qui profitent (d’une rente à vie) par rapport à ceux qui bénéficient d’un droit légitime ?
Personne évidemment ne peut répondre et surtout personne ne voudra répondre au nom du politiquement correct parce que la vérité n’est jamais bonne à dire lorsqu’elle ne profite pas à la clique politicienne en place qui ne veut rien changer…pour durer.
Pourtant, jadis avec les copains on se disait déjà qu’on connaissait tous quelqu’un qui profitait du système (et c’était vrai !). Evidemment si chaque belge se dit ça, cela fera du monde, alors n’allons pas jusque-là, mais en conscience, regardez autour de vous et posez-vous les justes questions. Vous verrez, vous serez étonné du résultat d’une fine observation, avec de la bonne volonté et du bon sens on pourrait faire des miracles...économiques !
Evidemment le chômage à vie sur plusieurs générations ça fait les choux gras des socialos-démagos et des libéraux-gauchos !!!
Au-delà de cela et comme je l’ai déjà dit, la crise a bon dos et elle tombe très bien pour excuser les idioties structurelles accumulées par nos dirigeants. En France les choses ne sont pas tellement différentes. Jean-Patrick Grumberg chez Dreuz.info résume très bien la situation (identique à la nôtre) : « Est-ce un sujet tabou, ou un sujet structurellement impossible à régler sans aborder les vrais causes : l’assistanat, les syndicats, le trop grand nombre de fonctionnaires, les 35 heures, le droit du travail avec en tête l'interdiction de licencier librement, la diabolisation des patrons, la haine de l’argent et des entreprises qui font de gros profits, la lourdeur administrative, le taux d’imposition et la fiscalité, l’entrave à la liberté d’entreprendre, les gaspillages des grands corps d’Etats, le trop grand nombre de ministères, de collectivités territoriales, de ministres, de chefs de cabinets, de députés, de sénateurs, de maires, de préfets, de conseillers régionaux, de conseillers généraux… »
Quant à la Belgique je vous invite à lire le commentaire sous le lien suivant : La Belgique, une monarchie bananière, ruinée par soixante ministres. Cet article circule actuellement sur le Net, mais il date apparemment de 2008, il devrait être mis à jour, chacun le fera, mais le fond reste d’actualité et il souligne très bien pourquoi les choses ne changent pas et ne changeront jamais à moins d’une révolution.
Soit…Ceux qui me lisent savent que nos dirigeants construisent une Europe d’Apparatchiks, qu’ils creusent les déficits, qu’ils font de la cavalerie en empruntant pour rembourser, qu’ils voudraient, dans cet esprit, nous pondre des euro-bonds, bref qu’ils nous conduisent tout souriants au fond du trou avec, pour couverture, l’Euro, leur monnaie artificielle et fétiche qu’ils entretiennent à grands frais. Ils creusent mais ils s’en fichent parce qu’ils en vivent très bien en se servant largement au passage. Pourquoi changer ce qui les engraisse si avantageusement ?
A propos de la dette, le Président Sarkozy, dans un discours récent et télévisuel nous déclarait ceci : « Nous avons presque 1700 milliards de dette il faut la rembourser ; La France emprunte (à un taux historiquement bas) pour rembourser sa dette !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
D’accord, tous les Etats le font, mais tout de même, quand c’est annoncé comme ça et tout de go avec fierté, satisfaction et en donneur de leçons, il y a de quoi s’interroger tout de même sur la santé mentale de celui qui le dit. L’ambulance n’est pas loin, l’asile non plus. Vous ne trouvez pas ?
Pour quelqu’un de normal emprunter pour rembourser ce n’est pas apurer une dette, c’est changer une dette pour une autre. Vous ne m’en voudrez pas si je n’applaudis pas à ce tour de passe-passe peu convaincant. Evidemment qu’attendre de plus d’un super nul qui a fait le droit, il y a longtemps et puis de la politique, rien que de la politique, poser la question… !
Enfin, si Hollande passe, il fera pire, les français devront choisir entre la peste et le choléra (nous on a déjà les deux !). De toute façon nous ne sommes pas mieux lotis dans notre petite patrie « des arts et de la pensée ».
Si vous voulez une petite leçon d’économie, je vous la livre ici, ne la ratez pas, elle est simple, facile à comprendre et finalement pleine d’humour, mais surtout elle a l’odeur et la fraîcheur de la liberté.
Parlons un peu de la crise de la finance maintenant. Le monde est persuadé que nous sommes tous les victimes des ignobles banquiers, ces vautours voraces et sans pitié qui nous dépouillent de tout pour s’en mettre plein les poches. La campagne présidentielle française ne parle que de ça. Tous les candidats s’en prennent à la finance, voici ce qu’ils nous disent :
Sarkozy : le marché tout puissant qui a toujours raison, c’est fini !
Marine Le Pen : il faut sortir notre pays des griffes des marchés !
JL Mélenchon : si nous voulons faire obstacle au mouvement de la finance, si nous voulons l’empêcher de tout diriger et bien il faut prendre les mesures qui vont avec…
Montebourg : on ne peut pas faire payer la facture de la crise et du surendettement national par les classes moyennes et les classes populaires, il faut la faire payer aux banques et au système financier.
Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière : Une seule mesure ; exproprier les banques sans indemnité ni rachat.
Hollande : le véritable adversaire qui gouverne c’est le monde de la finance.
Ceux qui gouvernent (et ceux qui voudraient) sont des cracs, ils ont l’art de nous dire n’importe quoi. Ils nous annoncent la fin du marché. Fort ça non !!
Fort, je ne sais pas, mais idiot, ça certainement.
A ce propos, Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, était reçu récemment (après la prestation de son Président) sur un plateau de télévision. Il était face, notamment, aux députés Sapin (PS) et Cohn Bendit (Ecolo) et il était interrogé sur les mesures préconisées par le président de la République. Il s’expliquait sur la baisse des charges patronales qui serait remplacée par une TVA dite « sociale ». Evidemment la gauche hurle à la mort sur ce transfert de coûts des entreprises vers le public. Pour se justifier le conseiller spécial nous explique péniblement que cela ne changera rien parce qu’en bon économiste qu’il est (ha ha ha), il nous dit que nous devrions savoir qu’une entreprise projette ses coûts dans ses prix, qu’elle applique ensuite sa marge et qu’en définitive c’est le public qui paie. Donc rien ne change, puisque le public payait déjà. Merci monsieur le professeur Guaino, CQFD !!!
Ce qui amusant là dedans c’est que Guaino semblait ne pas croire en ce qu’il disait lui-même. Il avait l’air amusé et revenait sur ce qu’il disait sans cesse comme s’il cherchait à se convaincre par la répétition. A mon avis il ne s’est pas convaincu, pas plus qu’il ne nous aura convaincu, mais au moins, il nous aura amusé. C’est déjà ça, parce que c’est un homme sympathique.
Evidemment les députés de gauche se sont bien marrés, moi aussi.
Je vais donc répondre à ce castard moi-même. Pour donner du poids à ce que je vais dire, Je tiens à préciser maintenant une chose que je n’ai jamais écrite sur ce site par discrétion. J’ai été chef d’entreprise et avec mes associés nous avons donné du boulot à plus de 500 personnes dans le temps, à Bruxelles et à Paris. Je déduis ce chiffre du livre que nous devions tenir eu égard à la législation belge. Ce livre mentionnait 473 personnes (si je me souviens bien) et il ne s’agissait encore que d’une seule de nos entreprises sur trois, le chiffre de 500 est donc une approximation très basse, il s’agit sans doute d’un plus grand nombre, mais peu importe. Le plus grand mérite revient aussi au fondateur de la boîte, ce n’était pas moi, voilà qui est dit.
Donc, je sais/nous savons ce que l’expression « créer des emplois » veut dire, nous l’avons fait avec succès. Ces politiciens de malheurs bavardent, ils discutent, ils branlent l’ours (j’ai appris cette expression à l’armée, à la School Para, elle me plaît), mais ils n’entravent que pouic à l’essentiel de ce qu’ils devraient connaître, ce sont des ignorants, des catastrophes ambulantes et des dangers publics!
Pour en revenir aux prix, le raisonnement de Guaino est juste mais il n’est que théorique (on sait où les théories mènent…au goulag) mais, en pratique il est archi FAUX. Les prix sont décidés par le marché (qu’ils critiquent tous, ces indécrottables ignares) et les couts doivent s’intégrer dans les prix du marché. En clair, l’élasticité des couts (praticable) est faible parce que si ceux-ci sont trop hauts, on ne pourra pas les répercuter dans le prix de vente comme Guaino le croît. Il y a d’abord le marché qui commande, ça c’est factuel et l’entrepreneur doit s’aligner, c’est tout et c’est aussi simple que ça. On ne peut pas imposer ses prix, sauf en cas de monopole ou dans le cas de produits de luxe bénéficiant d’une forte image. Ce que prétend Guaino est digne d’une économie communiste planifiée, il se trompe lourdement, ça ne marche jamais comme ça…en pratique. Mais rappelons-nous, les collectivistes russes du temps de l’URSS remplissaient des tonnes de papiers avec des chiffres imaginaires pour que le plan colle à la « réalité ». Comme quoi, un administratif tricolore vaut autant, mais pas d’avantage que son collègue à la faucille et au marteau sur fond rouge.
Ce faux débat sur le marché est consternant d’imbécilité.
Que nous proposent-ils comme solution, le monde communiste, parce que c’est tout ce que je connais comme alternative « au marché ». On est déjà proche du mur, mais là, on est en plein dedans, heureuse perspective !
Pour ce qui est de la crise, elle n’est pas non plus une fatalité (le monde entier n’est pas en crise, loin de là…) et elle est plutôt structurelle et découle plus de mauvais choix politiques que des erreurs ou de la rapacité de la finance.
Quant à la crise financière qui nous vient des USA, avant de remettre le capitalisme en question, il faut mieux en expliquer les causes. Je confesse que, sans remettre le capitalisme en cause, je pensais que le système bancaire avait dérapé. Or, il n’en est rien, parce que c’est tout le contraire. Nous vivons plutôt la crise du dirigisme politique et dogmatique.
Je le dis, parce qu’un jour, j’ai été intrigué par les prises de position de Guy Millière (dont le jugement économique est excellent) qui mettait en cause le Community Reinvestment Act comme étant la source de la débâcle financière des subprimes aux USA.
Voici ce qu’il dit : « En l’occurrence, il faut voir comment s’est créée la bulle immobilière aux Etats-Unis. Au nom de politiques sociales, le gouvernement américain a quasiment forcé les banques et les institutions financières à accorder des prêts immobiliers à des gens dont la solvabilité était très hypothétique : les racines sont dans le Reinvestment Act voté en 1977 sous Jimmy Carter, puis reconduit et renforcé en 1994-95 sous Bill Clinton. Banques et institutions financières se sont exécutées. Les prêts étant très risqués, ils ont été garantis ou rachetés par deux entités para étatiques, celles qu’on appelle Fannie Mae et Freddie Mac »
Comment pouvais-je savoir, aucun média n’a jamais parlé de ça en Europe, (ou si peu, peut-être ?). J’ignorais, comme mes amis, jusqu’à l’existence du CRA, mea culpa, mea maxima culpa !
J’ai donc gratté un peu et j’ai trouvé d’autres sources, il faut les lire, les voici ici et ici
Bill Clinton reconnaîtra lui-même ses erreurs et celle du clan démocrate dans la bérézina des subprimes
J’avoue que j’en ai basculé sur les fesses, comment a-t-on pu nous cacher ça. Tout le monde connaît l’adage ; « plus c’est gros, plus ça passe ». Mais gros comme ça, faut le faire, je me sens un peu couillon (hé oui…) de ne pas l’avoir vu ou trouvé. Evidemment, ça change tout, et l’histoire mérite d’être rapportée autour de vous.
Pour moi, maintenant, la cause est entendue, pour vous aussi je l’espère, alors dormons tranquille. Nos critères économiques ne sont pas en cause, ils servent toujours le bon sens, la prospérité, la liberté et l’épanouissement des hommes.
La crise que nous vivons est la crise du dirigisme imbécile, de la crétinerie érigée en système et de la cupidité du monde politique prêt à tout pour conserver ses privilèges à nos dépens.
Nous devons continuer à nous battre pour nos libertés et ne pas oublier que le budget de l’Etat doit être adapté aux ressources quand nos gouvernants font exactement l’inverse. Ils adaptent les impôts et les taxes au budget de l’Etat. C’est plus facile et ça leur permet de dépenser sans compter et sans jamais serrer les boulons. Fallait oser !
En attendant la révolution, ramons ensemble et ne perdons pas notre souffle parce que la route est encore longue !
Alors courage et que la Force soit avec vous !