Portefeuille à droite, cœur à gauche

DSK et ses affaires

Posté par ATB le 26 mai 2011

La récente affaire DSK appelle plusieurs commentaires. Je me garderais bien de parler du fonds de cette affaire parce qu’il faut impérativement laisser faire la justice américaine sans prendre parti. Dans nos démocraties si la présomption d’innocence s’applique à tous et en toutes circonstances, cela veut aussi dire deux choses dans le cas d’espèce. DSK est présumé innocent, mais, en même temps, la plaignante est présumée dire la vérité et ça personne ne le dit jamais. Tout cela jusqu’à preuve du contraire bien évidemment. C’est là qu’intervient le travail difficile des enquêteurs et des avocats. Il faut tout dénouer.

On peut, en conséquence, dire froidement et sans se tromper que l’une des parties ment dans ce combat judiciaire extrêmement grave assorti de peines très lourdes. Je laisse donc les irresponsables à leurs propos mais moi, je ne prendrai pas parti et je fais confiance à la justice américaine pour tirer cette affaire au clair.

Le système judiciaire américain semble dur, mais, en définitive, il est plus rapide et sans doute plus efficace et plus juste que le nôtre. Les droits de la défense sont beaucoup plus étendus et s’il existe toujours des possibilités de négociations avec le Parquet, il ne faut pas imaginer pour autant que les parties ont tout à dire. La loi ne peut pas être transgressée sans que le ministère public ne poursuive. Les accords entre les parties n’éliminent pas le crime ou le délit. Trop de gens pensent qu’aux USA on s’en sort en payant, c’est faux ! On peut être condamné à une peine moindre (bien moindre ?) en plaidant coupable et en dédommageant la victime, mais le Procureur a son mot à dire et il n’efface pas, pour autant, les crimes ou les délits d’un coup de gomme, ce serait illégal et trop facile. En outre, si l’inculpé tarde à se mettre à table ou à négocier, il perdra de la marge de manœuvre parce que le Parquet considèrera que sa mauvaise foi est plus grande que s’il avait collaboré tout de suite. En clair, celui qui collabore immédiatement en jouant la franchise est moins puni que celui qui attend de voir dans le jeu de l’adversaire pour en tirer avantage. Logique !

Une chose est certaine, le système américain déteste le mensonge et il le puni, alors que dans notre droit, le mensonge est toléré d’une certaine façon. Chez nous l’inculpé a le droit de mentir.
Par ailleurs, même avec un retrait de plainte, le Parquet américain pourrait poursuivre, comme il le ferait chez nous. Les formes de la justice sont différentes, mais le fonds est semblable, il ne faut pas se leurrer.

Laissons donc faire les choses…

Ce qui irrite dans cette histoire, c’est qu’elle commence à puer le fric, le gros fric, ce qui est un comble lorsque l’on a affaire à des politiciens socialistes grands pourfendeurs de capitalistes et de possédants. Le couple DSK ancré à gauche, est richissime, il l’est bien plus que la plupart des gens de droite. Evidemment, c’est facile de plaider la redistribution pour les autres, lorsque, soi-même, on est « archi-blindé ». D’ailleurs, le principe du socialisme a toujours été de faire payer les autres. Les socialistes rassemblent les uns contre les autres, ils entretiennent la lutte des classes dans un monde antagoniste pour se maintenir au pouvoir. Ils prônent un égalitarisme forcené et absurde, mais leurs dirigeants ne crachent, apparemment, pas dans la bonne soupe. Tout le monde rêverait de pouvoir jeter les millions par portes et fenêtres et de louer des résidences de luxe dans les quartiers huppés de New York. Je n’ai qu’une seule chose à dire devant un tel spectacle : Quelle hypocrisie !

Voici maintenant le poste de DSK auprès du FMI vacant, on s’y bouscule déjà. Le monde politique est en ébullition, on le comprendra, le poste est alléchant et il est surtout bien payé. Les français voudraient y voir la Dame Lagarde, pourquoi pas, mais, également, pourquoi ?

Voilà encore un poste éminent qui est réservé aux politiciens, ces petits génies auto-proclamés par le système, leur système politique. Conviendrait-elle pour ce poste, selon moi, pas du tout. Elle est simple juriste, avocate de formation. J’y verrais plutôt un économiste, en tous les cas quelqu’un qui a la formation et l’expérience requises, donc pas du tout un avocat. Le poste devrait revenir à un gouverneur de Banque Centrale.  En France il y a, par exemple, Jean Claude Trichet, ingénieur civil, diplômé en économie et président de la Banque Centrale Européenne, un candidat comme ça semblerait plus indiqué, mais il aurait dépassé la limite d’âge…Lagarde à la tête du FMI, c’est mettre un peintre dans le cabinet d’un dentiste ou un éboueur dans celui d’un radiologue. Je n’ai rien contre les peintres et les éboueurs, mais, chacun à sa place. Il n’y a, une fois encore, que les politiciens pour faire n’importe quoi. De toute façon, il ne faut pas se tromper, à défaut d’un directeur général compétent, le FMI tournera très bien parce que le FMI c’est aussi des équipes de professionnels hyper compétents qui n’attendent pas une marionnette politique pour faire tourner la boutique. Autant mettre quelqu’un de bien, mais pour cela il faut chercher au bon endroit.

Moi je pose la seule véritable question, quand seront nous débarrassés de ces politiciens professionnels qui sont comme la grenouille de la fable de Monsieur de la Fontaine qui veut se faire plus grosse qu’un bœuf. A force d’enfler, la pauvre grenouille en a crevé, mais ces politiciens ont beau avoir la grosse tête, ils ne crèvent jamais et sont toujours là gonflés de leur supériorité imaginaire.