L’incompétence et l’irresponsabilité de nos politiciens

Ou l’art de se faire valoir au travers des actes d’autrui ou des catastrophes naturelles

Posté par ATB le 17 mars 2011

Deux sujets importants occupent tous les médias, on n’entend que ça, on ne voit que ça et on le comprendra. Il s’agit d’une part des révolutions dans les pays d’Afrique du Nord  et d’autre part de la situation des centrales nucléaires au Japon suite au tremblement de terre récent.

L’Afrique du Nord  et les copains d’alors : Voici nos politiciens professionnels qui se jettent à corps perdu dans la défense de la démocratie exportable en Afrique. Ils se réjouissent partout des initiatives des peuples, ils fustigent leurs anciens alliés sans pudeur, sans retenue, ils louent à l’avance les régimes à venir qu’ils imaginent nécessairement en modèles de nos démocraties occidentales. Pour ma part, j’ai déjà dit et écrit que nous ne devions pas nous mêler des régimes des pays tiers, ce n’est pas notre rôle, nous ne devons pas imposer aux autres nos modèles, nos valeurs, pas plus que nous voulons subir ceux ou celles des autres. Le dialogue doit exister avec les autres pays, mais il doit aussi être appuyé, éclairé, guidé par des diplomates professionnels qui ont la connaissance des peuples et des gouvernements concernés. Ce dialogue doit rester discret parce qu’il ne sert à rien de blesser des gouvernements publiquement pour espérer se mettre en valeur chez soi comme le font les politiciens professionnels. S’il y a bien une profession autoproclamée et à bannir, c’est bien celle-là. Toutes ces marionnettes professionnelles s’agitent dans le vide, elles parlent, jacassent, font du bruit, se font remarquer depuis nos parlements et gouvernements nationaux, en passant par les instances européennes pour arriver jusqu’à l’ONU, le « Machin » comme disait le général de gaulle. Mais quid des actes ? Rien, nada, du bruit rien que du bruit. Alors si c’est pour ne rien faire qu’ils se taisent au moins !

A propos des politiques comme on dit, il me revient une blague ; c’est un père affligé par son fils, le gamin de 23 ans n’en fiche pas une, il rate à l’université, il n’a pas d’énergie si ce n’est celle de s’amuser avec ses potes, bref, un bon à rien dont le papa ne sait que faire. Ce père finit par téléphoner à un ami ministre, il lui explique le cas, pas de problème lui dit le ministre, j’ai un poste de secrétaire d’Etat à 8500 € par mois qui pourrait convenir. Le père répond non, tout de même, c’est trop facile, il faudrait quelque chose d’autre. Soit dit le ministre, un poste d’assistant de député à 3500 € par mois, ça pourrait aller. Non, non, dit le père, c’est toujours trop facile, tu n’aurais pas un poste de fonctionnaire plutôt, un poste dont le salaire ne dépasserait pas 1500 € par mois. Ha non répond le ministre, pour cela il faut terminer l’université, de préférence avec mention et ensuite réussir les concours…CQFD.

Pour en revenir à nos politiciens occidentaux, le comble a été atteint par le président Sarkozy qui tout seul a reconnu le Conseil intérimaire libyen. Belle stupidité surtout depuis que Kadhafi reprend du terrain et que son fils lâche que Sarko a été financé par la Lybie en 2007. On se rappellera aussi que Kadhafi avait installé sa tente dans le parc de l’hôtel Marigny à Paris et qu’il avait été reçu royalement par Sarkozy. C’était en décembre 2007, tiens, tiens…Coïncidence, vous avez dit coïncidence…

Le séisme japonais :   Je n’aurais pas la prétention de donner des cours de physique nucléaire, je n’ai pas la formation pour cela. Dans le domaine, je suis comme tout le monde, je crois, peut être un peu naïvement, que le nucléaire est incontournable et qu’il est sûr. Bref, en général, je ne me sens pas menacé par l’existence de centrales nucléaires. D’ailleurs, sur le sujet, j’ai lu quelque part que nos centrales belges étaient parmi les plus sûres au monde. Je l’espère et m’en réjouis !
Ce qui me chagrine, c’est qu’une fois de plus on n’entend plus que ces politiciens de tous bords, totalement ignares en la matière. L’opposition est partout dans son rôle permanent elle clame haut et fort qu’il est temps de réagir, elle s’agite, elle accuse alors que le nucléaire est partout et que lorsque l’opposition était au pouvoir, on ne l’entendait pas. Les partis au pouvoir tirent la sonnette d’alarme, pourquoi maintenant, le problème n’est pas neuf, il n’est pas d’hier non plus, pourquoi faut-il une catastrophe pour qu’ils se réveillent. Nos gouvernements parlent de commission, de comité de contrôle et de tout un ensemble de mesures et de structures à créer pour s’assurer de la sécurité du nucléaire dans nos pays. Nous revoici partis dans la réunionite aigüe, le mal de notre siècle où des ignorants, de préférence, se réunissent longuement au frais du contribuable pour, en général, ne pas tirer de conclusions claires. Quelle sottise !

Allez, osons une réponse simple à la place de toutes ces bêtises. Si j’étais au pouvoir, après cette catastrophe, je dirais à la population que je suis étonné que les japonais n’ont, apparemment, pas suffisamment pensé au fait qu’ils étaient installés à la jointure de plaques tectoniques. Tout le problème est là, il n’est pas ailleurs. Par ailleurs je prendrais mon téléphone, pas besoin de comité, de commission ou de blabla médiatique et je demanderais aux responsables des centrales nucléaires du pays un état des lieux. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Ces politiciens aussi bruyants qu’inutiles me font penser aux oiseaux, un peu pour leur cervelle, mais aussi pour leurs cris. Il nous est arrivé à tous de nous promener dans la campagne et quelquefois, à l’approche d’un lac et suite à un petit claquement de branche morte sous les pieds, des centaines d’oiseaux s’envolent en poussant des cris effrayés. Si le spectacle est en général beau, le vacarme est assourdissant. Après le bruit, le silence revient et les oiseaux sont partis…c’est un peu triste. Avec les politiciens, après le bruit, ils sont toujours là…et c’est triste aussi !